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Dossier Marc Biancarelli
Peindre l’enfer

février 2018 | Le Matricule des Anges n°190 | par Thierry Guichard

Écrit comme un opéra, agencé comme un tableau, le nouveau roman de marc Biancarelli évoque une île devenue le lieu d’un massacre. Et nous plonge au cœur des ténèbres.

C’est sa première traversée, ce sera sa dernière. Affrété par la très puissante Compagnie néerlandaise des Indes Orientales, la VOC, le Batavia est un retourschip censé atteindre le comptoir éponyme, Batavia, aujourd’hui Djakarta (Indonésie). Parti en octobre 1628, le trois-mâts approche de l’Australie en ce 4 juin 1629. Depuis Le Cap, il vogue seul, avec à son bord une jolie fortune que quelques ruffians sans vergogne convoitent et pour laquelle ils sont prêts à s’emparer du navire. Si un pasteur et sa famille font aussi le voyage, il n’y a pas beaucoup d’enfants de chœur parmi les 320 passagers : matelots plus ou moins véreux, soldats et mercenaires, quelques civils désireux de s’installer dans les colonies. Des enfants aussi, dont certains nés pendant la traversée. Une femme du monde, mariée à un diamantaire qui lui a donné trois enfants, tous emportés par la peste avant que la faillite ne mette à terre le couple. Lui est parti pour les Indes, elle a décidé de le rejoindre sans trop savoir s’il vit encore. Elle s’appelle Lucretia Jansdochter ou Creesje, sa beauté et son maintien excitent les plus rustres des matelots. Entre Le Cap et l’Australie, elle se fait violenter par quelques hommes voilés d’un foulard : ils veulent conduire le subrécargue François Pelsaert, seul maître à bord après Dieu s’il existe, à prendre des mesures disciplinaires qui devraient mettre le feu aux poudres. Ce qu’il ne fera pas, d’autant que ses relations avec le capitaine Jacobsz qui dirige le navire se sont pour le moins détériorées. Tous ces noms figurent dans les livres d’Histoire, puisqu’au Batavia est associé l’un des plus grands massacres du XVIIe siècle.
Marc Biancarelli nous introduit à bord du navire alors qu’une tempête s’est abattue sur le trois-mâts, que des fûts en cale ont rompu les amarres et viennent écraser un membre de l’équipage malgré les efforts du soldat Weybbe Hayes. François Pelsaert dans sa cabine, est malade. L’intendant adjoint, Jeronymus Cornelisz, ancien apothicaire, lui donne un remède et lorgne du côté d’une cassette emplie de bijoux anciens. Pelsaert hésite à boire le breuvage, des fois que ce serait un poison. Mais Cornelisz ne l’empoisonne pas. Il ne tue personne, il fera tuer : hommes, femmes, enfants. Le 4 juin, le Batavia s’empale sur des récifs de corail, à 80 kilomètres de l’Australie. Le navire se démembre, le tonnerre de la coque déchirée succède à la tempête, c’est le sauve-qui-peut où chacun laisse parler son instinct de survie, où une vingtaine de personnes périssent. Tous ne pourront monter à bord des chaloupes et rejoindre un îlot (Le cimetière du Batavia). Cornelisz reste à bord avec 70 hommes, Pelsaert et Jacobsz décident de partir en yole vers l’Australie chercher des secours. Nous sommes dans les premières pages du roman qui débute vraiment là, avec les naufragés qui voient fuir la plupart des officiers et restent seuls au monde, en compagnie d’hommes brutaux, pour ne pas dire bestiaux.
Contre toute...

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