auteur Marc Biancarelli
A propos
De la Corse, vers l'universel
Né corse jusqu’en la manière de jouer des poings, Marc Biancarelli n’a eu de cesse de revendiquer une place dans la modernité pour sa langue insulaire. Née corse aussi, son œuvre a trouvé dans le français le moyen d’atteindre tous les horizons.
On peut naître corse sans être né dans l’Île de beauté ; exilé, avant même d’avoir été mis au monde, par le destin ou l’engagement familial. C’est le cas de Marc Biancarelli qui signe Marcu Biancarelli les textes qu’il rédige dans la langue insulaire. Marc (ou Marcu donc) voit le jour en Algérie où ses parents enseignent depuis dix ans sans que la décolonisation n’ait interrompu ce qui chez eux semble un engagement. « Mon père, communiste, s’était mis du côté de l’indépendance algérienne. » Il est directeur d’école et reste donc avec sa femme et trois fils qui ont 7, 6 et 2 ans quand naît...
Polyphonies de l’abîme
Commencée en Corse sur le territoire corse, l’œuvre de Biancarelli a trouvé la voie de l’universel sans perdre le lien à l’intime. Et atteint de lumineux crépuscules.
Rencontré quelques fois lors d’un festival, une soirée littéraire, on n’avait échangé que peu de mots avec l’auteur d’Orphelins de Dieu. Parler et se livrer semblaient être pour lui des exercices contre nature. Au seuil de l’interroger, on redoutait le mutisme. Les vents violents de janvier ont un temps éloigné plus encore la Corse du continent. Dès lors, l’entretien oral ne pouvait se faire...
Peindre l’enfer
Écrit comme un opéra, agencé comme un tableau, le nouveau roman de marc Biancarelli évoque une île devenue le lieu d’un massacre. Et nous plonge au cœur des ténèbres.
C’est sa première traversée, ce sera sa dernière. Affrété par la très puissante Compagnie néerlandaise des Indes Orientales, la VOC, le Batavia est un retourschip censé atteindre le comptoir éponyme, Batavia, aujourd’hui Djakarta (Indonésie). Parti en octobre 1628, le trois-mâts approche de l’Australie en ce 4 juin 1629. Depuis Le Cap, il vogue seul, avec à son bord une jolie fortune que...
Pages
- 1
- 2
Ouvrages chroniqués
Orphelins de Dieu
de
Marc Biancarelli
2014
Le nouveau roman de Marc Biancarelli est un des plus beaux de la rentrée. Tendu et droit, il plonge le lecteur dans un climat de violence où se joue la rédemption de l’âme humaine. Impressionnant.
Il a cet accent qui traîne les dernières syllabes comme pour préparer la parole à sa propre fin. Un accent qui sur La Canebière à Marseille où l’écrivain participe au festival Les Littorales ne détonne guère. C’est celui de la Corse voisine. Marc Biancarelli a publié sur l’île de Beauté des poèmes, des romans (aux éditions Albiana), des chroniques et du théâtre, ainsi qu’une Histoire de la Corse. Il aura fallu attendre la traduction en français de Murtoriu chez Actes Sud, il y a deux ans pour que le continent découvre cet enseignant (de la langue corse), ami de Jérôme Ferrari, prix...
Saint Jean à Patmos
de
Marc Biancarelli
L’écrivain corse Marcu Biancarelli publie un deuxième recueil de nouvelles dont la lucidité et la gravité révèlent avec force l’horreur et les misères de l’homme.
Pourquoi l’homme est-il maudit ? Du fait de son humanité même, par tout ce qu’elle trimballe d’à-peu-près, de désirs inassouvis, de velléités, de trahison, de cruauté et d’inadaptation. Voilà ce que nous assènent, péremptoires, les sept nouvelles bilingues de Marcu Biancarelli. Trois d’entre elles évoquent l’horreur de la guerre et le problème de la responsabilité ; deux, l’enfermement, la torture ; une, le suicide de Stefan Zweig, alors qu’une autre à l’humour noir des plus sarcastiques semble exécuter un magistral bras d’honneur aux coutumes et traditions ancestrales. Éponyme, la...