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Dossier Littérature et traduction
Embarcadère pour l’ailleurs

novembre 2017 | Le Matricule des Anges n°188 | par Thierry Guichard

En trente ans, Saint-Nazaire a trouvé en la Maison des écrivains étrangers et des traducteurs une formidable fabrique d’histoires. Et les écrivains un havre bougrement régénérant.

Mettons que nous ayons soif et que nous nous trouvions à Saint-Nazaire. Au Petit Maroc, cette presqu’île, nous poussons la porte du Café de l’Atlantique. Là, au comptoir, l’écrivain Eugène Savitzkaya boit un muscadet aux reflets verts, et évoque avec le patron les levers du soleil qui frappent les vitres du building au sommet duquel il a résidé en 2014. Il pourra nous conseiller les huîtres servies au Skipper où c’est un blanc venu de Bourgogne que Patrick Deville affronte en compagnie de Jean Rolin. Peut-être attendent-ils ensemble le retour d’Asli Erdogan. Au Tastevin, rue Jean-Jaurès, le caviste Jean-Luc Danto entraîne à nouveau John Burnside et Giuseppe Conte De l’autre côté du vin (Meet, 2012) avec une bouteille du muscadet Clisson du domaine de la Pépière. En réalité, la soif n’est pas nécessaire. Nous pourrions aussi bien croiser l’Italien Roberto Ferrucci au marché couvert, présentant à la Québécoise Perrine Leblanc quelques figures locales. La jeune femme vient de poser ses bagages au dixième étage du building dans cet appartement où l’Italien contemplait en 2008 la construction des navires qui allaient, plus tard, saccager « sa » lagune vénitienne. Certains Nazairiens pourraient ainsi prétendre avoir croisé plusieurs centaines d’écrivains dans les rues de leur ville.
C’est que depuis 1987, la Maison des écrivains étrangers et des traducteurs y accueille, en résidence ou lors de rencontres, des écrivains et des traducteurs recouvrant peu ou prou toutes les géographies, toutes les Histoires et toutes les langues.
La création, il y a trente ans, de la Maison des écrivains étrangers et des traducteurs a nécessité la mobilisation de plusieurs instigateurs ; pour autant, c’est à Christian Bouthemy, poète et éditeur que revient de porter la Meet sur les fonts baptismaux.
L’ancien libraire nazairien a créé en 1980 la maison d’édition Arcane 17 qui maintiendra douze ans durant le cap d’une littérature exigeante venue d’horizons divers. Défricheur, il publie Alberto Savinio et Juan José Saer en 1985, Eugène Savitzkaya en 1986, un cahier Thomas Bernhard en 1987, Ricardo Piglia en 1990, Alan Pauls en 1991. Belgique, Italie, Argentine, Brésil, Grèce, Suède, etc. : le catalogue d’Arcane 17 (dont le fonds est aujourd’hui disponible aux éditions Le Temps qu’il fait) embrasse le globe. En 1987, il donne donc naissance à la Meet. Patrick Deville, l’actuel directeur de la Maison, raconte : « la Maison des écrivains étrangers et des traducteurs est ouverte avec ce souci de maintenir dans cette ville la présence de la littérature du monde entier, d’y élever des monuments de papier qui se substitueront aux monuments de pierre. » (Saint-Nazaire est littéraire, Meet 2017). C’est de ses bassins que partait autrefois la ligne centrale de la Compagnie Générale Transatlantique qui reliait Saint-Nazaire à La Havane puis Vera Cruz. Créée en 1862 cette ligne a profondément marqué l’Histoire de la cité ligérienne. L’embarquement se faisait sur...

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