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Entretiens Quand le sauvage rit

juillet 2017 | Le Matricule des Anges n°185 | par Dominique Aussenac

De l’Allemagne au Grand Nord canadien, la romancière, native de Toronto, nous transporte dans une transe chamanique qui ramène à l’essentiel, à nous-mêmes et au monde. Somptueux.

La Disparition d’Heinrich Schlögel

Il est des écrivains-voyageurs. Et d’autres qui arpentent leurs propres rêves. Construisant leurs écrits, entre passé et modernité, surfant sur le tellurique, les récits mythiques, les anciennes croyances, mais aussi les arts, l’architecture, les nouvelles technologies. Ils définissent des lignes de force, des brisures, des arcs, des encorbellements, de nouvelles cathédrales, un peu à la manière du Catalan Gaudí. Martha Baillie fait partie de ces curieux explorateurs du dedans et du dehors qui éprouvent la volonté farouche, éperdue de tout dire du monde. Elle est l’auteure de cinq romans, celui-ci publié en 2014 est le premier traduit en français. Après des études d’histoire et de langues (russe, français) à Edimbourg et à Paris, elle s’oriente vers le théâtre, voyage en Asie, puis travaille comme bibliothécaire à Toronto.
La Disparition d’Heinrich Schlögel occupe deux espaces, deux territoires. Celui de la vieille Europe, du pays de la conceptualisation philosophique, des Lieders et des légendes de la forêt et des fleuves ainsi que de l’industrialisation méticuleuse de la mort, de l’autre le Nouveau Monde, la contrée inuite, un très vieux peuple, asservi, colonisé, dénaturé par d’antiques néo-colons imbéciles assoiffés d’or, de nouvelles terres qui se drapent de rigueur morale, civilisatrice, religieuse et puritaine.
Heinrich, le disparu (ou pas), celui qui est passé dans l’autre dimension, happé par l’autre souffle, d’autres histoires et incantations. Heinrich, c’est le fils. Son père, professeur aigri, est très porté sur l’observation de la nature, le chant des oiseaux. Quel est ce monde qui ne connaît plus le nom des volatiles qui s’égosillent à annoncer l’éternel retour du jour, du printemps, de l’amour ? Sa mère apparaît diaphane, trop belle, trop lointaine, inaccessible. Le grand-père porte la raideur et les plis du nazisme sur ses vêtements. Et puis il y a Inge, la sœur, hyper sensible, hyper intelligente. Tellement hyper qu’elle se cache du monde, se scarifie, attente à sa vie. Heinrich sera ses jambes, ses yeux, le sherpa de ses désirs. Il traverse l’océan, va sur les pas de l’explorateur Samuel Hearne, auteur du Voyage du fort du Prince de Galles dans la baie de l’Hudson à l’Océan Nord, écrit près d’un siècle plus tôt.
Mais Heinrich se perd, passe par une fissure spatio-temporelle… Pour réapparaître, sans une ride, trente ans plus tard. Mais qui raconte tout ça ? Peut-être l’archiviste qui l’a vu, accompagné d’un cerf et d’un renard ? En bas de pages, elle inscrit des références doctes, absconses et d’autres plus personnelles. Allemande aussi, elle collecte traces, souvenirs chez les antiquaires et sur Internet. Est-elle folle, amoureuse, obsédée ? Certainement les trois.
Plus qu’un roman, La Disparition… est un vacillement, un satori, une petite apocalypse, qui révèle ce qui était enfoui, là, en nous, depuis toujours.

Martha Baillie, la construction de votre ouvrage est singulière. Des allers...

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