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Domaine étranger Les Tourments

janvier 2017 | Le Matricule des Anges n°179 | par Dominique Aussenac

Du tempérament, le goût de l’aventure, de l’obstination, de la folie, Hans Ertl en regorge. Il y a du Klaus Kinski en lui ou du moins des héros que ce dernier interpréta dans Aguirre, la colère des dieux et Fitzcarraldo, deux somptueux films de Werner Herzog. Ancien cameraman de Leni Riefenstahl, la cinéaste égérie des nazis, Ertl quitte l’Allemagne dans les années cinquante, sa femme, ses trois filles sous le bras et s’installe en Bolivie, à La Paz. Au cœur de la forêt amazonienne, il décide de rechercher Païtiti, cité perdue des Incas. La famille en restera marquée à jamais. Fin de la première partie. À l’âge adulte, les sœurs partent chacune de leur côté. Finie l’enfance peuplée de rêves baroques extravagants. La réalité prend le dessus, sous la forme de mariages, de naissances ou de mouvements de guérilla révolutionnaire dans lesquels s’engage Monica qui finira piégée. Il y a de la nostalgie dans ce roman polyphonique où chaque voix s’élève, dit sa vision des choses, appelle à l’unisson et finit discordante. Nostalgie d’une harmonie perdue, d’une pureté originelle. « Il est faux de croire que la mémoire est un lieu sûr. Là aussi les choses se défigurent et se perdent. Là aussi on finit par s’éloigner de ceux qu’on aime. » Une dimension tragique aussi. Les êtres s’attirent, se repoussent, s’abîment, jamais maîtres de leurs désirs, de leur destin. Le fatum dirige leurs actions, comme s’ils étaient victimes d’une malédiction générée par l’instabilité du père, ces rêves trop grands, trop fous ou pas assez humains : « c’est la désolation qui règne toujours autour de ceux qui se croient invincibles. » Né en 1981, à Cochabamba (Bolivie) de parents d’origine palestinienne, Rodrigo Hasbún est considéré comme une valeur montante de la littérature sud-américaine.

Dominique Aussenac

les tourments de Rodrigo Hásbun
Traduit de l’espagnol (Bolivie) par Juliette Barbara, Buchet Chastel, 128 pages, 12

Le Matricule des Anges n°179 , janvier 2017.
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