Louis Calaferte, les élans d'un insoumis
- Présentation Un îlot de liberté
- Entretien « Un éveilleur »
- Autre papier L’ami de Tarabuste
- Autre papier Commémoration
- Entretien « Une quête intérieure »
- Bibliographie Bibliographie
- Autre papier Chassez la racaille !
- Autre papier « Les mots, ça fait tout trembler… »
- Autre papier « Pas pourris. C’est l’essentiel »
- Autre papier Être soi et l’autre
- Autre papier Du pire que vrai
Vingt ans après sa mort (1994), l’heure était sans doute venue de mesurer l’actualité de son œuvre et peut-être de contribuer à la faire redécouvrir. S’est ainsi tenu à Dijon, les 16 et 17 octobre 2014, le colloque « Autour de Louis Calaferte », placé sous l’égide de l’association S.Ca.r.a.b.é.e., qui veille désormais sur le destin posthume de l’auteur. Un colloque qu’encadraient deux expositions consacrées à ses productions de plasticien (objets, collages, dessins), et qui a réuni une douzaine de contributeurs, tous universitaires, à l’exception des écrivains Pascal Commère et Fabrice Humbert.
Outre une bibliographie exhaustive et des repères biographiques, l’ensemble propose un beau tour d’horizon, abordant successivement le théâtre (Hervé Bismuth, Christian Petr), la poésie (Brigitte Denker-Bercoff), les Carnets (Jacques Poirier), le sacré (André Not), les pièces cardinales que sont La Mécanique des femmes (Guillaume Bridet, Sébastien Hubier), et Requiem des innocents (Serge Martin), ainsi que des pièces plus périphériques telles qu’Ouroboros (Pascal Commère) ou Les Sables du temps (Bruno Curatalo). Richement documentées, comme il se doit en pareilles circonstances, ces contributions entraînent le lecteur dans la complexité d’une œuvre qui, comme l’écrit Pascal Commère, nous contraint sans cesse « à repenser la notion de frontière » entre les genres et à repousser « les lignes communément admises » ; mais elles laissent aussi à entendre que sur elle tout encore reste à dire, à commencer peut-être par une étude d’ensemble, qui ferait un état des lieux des forces qui la travaillent.
Il faut donc espérer que ces actes commémoratifs incitent de nouveaux lecteurs à y aller voir de plus près et les chercheurs à étudier une œuvre qui n’a pas encore livré tous ses secrets.
On complétera cette lecture par celle des Cahiers Calaferte, qui proposent quelques pages du journal tenu par Guillemette, celle qui partagea sa vie pendant une quarantaine d’années. Des pages datant des années 1956-1959, et qui tournent autour de Septentrion.
D. G.
> Triages supplément 2014 :
Autour de Louis Calaferte
Tarabuste, 156 pages, 23 €
Cahiers Calaferte, Un lieu, une mémoire N°2
Tarabuste, 24 pages, 10 €
Association S.Ca.r.a.b.é.e., les amis de Louis Calaferte
28 rue d’Avau 21540 Blaisy-Bas