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Éditeur Les mues de La Nerthe

juin 2013 | Le Matricule des Anges n°144 | par Philippe Savary

Poète, écrivain, traducteur, ex-libraire, Philippe Blanchon dirige La Nerthe depuis six ans. Son credo : explorer la modernité du XXe siècle, avec des textes inédits ou épuisés (poésie et prose), souvent traduits. Dorénavant sous un élégant format poche.

Une petite maison de ville, sur les hauteurs, presque hors du temps. Si le ciel n’était si bas, la rade s’offrirait lumineuse. Philippe Blanchon, né en 1967 à Saint-Étienne, est arrivé à Toulon en même temps que Mitterrand à l’Élysée. Il quitte le lycée en seconde. Décroche le bac en candidat libre. Démarre des études de lettres. Profil d’autodidacte. « Le social m’emmerdait. Je préférais alterner les petits boulots d’intérim. Ici, on pouvait vivre chichement. » Et consacrer son temps à lire et à écrire. Premier choc : la lecture de Guyotat à 17 ans, « découvert chez Pivot ». Première rencontre : le telquelien Jacques Henric, deux ans plus tard, à qui il envoie un roman. « C’est curieux, mon initiation vient de la littérature contemporaine. La visite des classiques arrivera plus tard. » Il s’occupera ensuite de deux revues : Vingt et un, puis La Termitière avec l’écrivain Christian Estèbe.
En 1999, il devient soldeur chez Mona Lisait qui installe sa première librairie en province. « Je dois avoir une âme de bouquiniste. » En 2006, Michèle Plâa, qui édite La Nerthe (tendance régionalisme), lui propose un projet en or : monter une librairie qualitative, axée sur le fonds. « Elle rêvait de renouer avec la tradition du libraire-éditeur. Elle avait besoin d’une émulation extérieure. » Cela tombe bien : le jeune poète vient de publier La Nuit jetée chez Comp’act, et l’éditeur Henri Poncet lui confie la direction de la collection « Au Carré ». Fort de ses « réseaux », Blanchon soumet alors à la gérante un projet de collection, « La Classique ». La Nerthe changera définitivement de visage. À plusieurs reprises.

Philippe Blanchon, vous avez dirigé pendant cinq ans la librairie La Nerthe, qui était également maison d’édition. Après la fermeture de la librairie en mars 2011, La Nerthe rebondit en lançant une collection de poche, « La Petite Classique ». Pour quelles raisons ?
Déjà, la fermeture de la librairie n’a pas été vécue comme un deuil mais comme un soulagement. Ce poids devenait mortifère. C’est comme quand tu commandes un navire qui coule. Et pour la gérante Michèle Plâa, c’était un véritable crève-cœur que l’aventure se solde par un échec. Que fait-on ? Finalement, en poursuivant l’activité éditoriale ensemble, on réglait tous les problèmes.
La librairie La Nerthe était une librairie de fonds, avec quasiment pas d’office, conçue comme une bibliothèque idéale. Près de 17 000 titres en littérature, beaux arts et sciences humaines, avec à peine 10% d’auteurs contemporains.
Au fil du temps, la librairie ressemblait à un tombeau de pharaons. Ça devenait anxiogène. Tu as des trésors et personne n’en veut. Il nous manquait 15 à 20 clients par jour. Libraire est un métier de solitaire. Je suis aussi auteur, je connais cette solitude. Je connais toute la chaîne du livre. Quel que soit ton domaine, tu portes une croix quelque part. Mais là, quand c’est à horaires fixes, c’est trop… Dans une autre ville, peut-être que...

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