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Poches Sur l’eau

février 2010 | Le Matricule des Anges n°110 | par Yves Le Gall

Une histoire de sport toute simple : celle d’un jeune Hollandais Anton qui a toujours rêvé de pratiquer l’aviron parce qu’enfant il a été fasciné par le spectacle de « huit hommes en maillots blancs et en parfaite cadence » ramant sur la rivière. Quelques années plus tard en 1939 il prépare les Jeux Olympiques avec son coéquipier et ami David. C’est tout, car la guerre va mettre fin à tout espoir de médaille.
« La rivière m’a fait découvrir le mouvement et m’a appris que le mouvement est vie. » Mais il faut apprendre à maîtriser tous les gestes et simultanément se coordonner avec son ou ses co-équipiers. « D’une manière encore inconsciente, je découvrais que les corps des autres rameurs communiquaient au bateau toutes leurs fautes, toutes leurs maladresses… » Après souvent des années d’entraînement, enfin la récompense. Un bateau parfaitement équilibré et cette sensation particulière : le bateau qui glisse tout seul sous les rameurs quand leurs corps remontent en roulant sur les coulisses. « Une brève et étrange sensation de bonheur. » Comment à la prise d’appui dans l’eau « la pression passe progressivement des jambes à la poitrine et repousse les bras et les épaules », cela en une fraction de seconde. Par son style limpide, Van den Brink donne de la magie au mouvement d’aviron. Comme s’il révélait une sorte de mystère réservé à quelques initiés, un rapport au monde par lequel, énergie et fluidité sont ressenties par le corps humain.
Les deux garçons rament sur un deux de pointe « la libellule des bateaux », le plus exigeant, question équilibre. L’auteur nous fait tout partager. Les roseaux qui défilent sur la berge, les pêcheurs et la gêne qu’occasionnent leurs lignes, le contact au retour avec le ponton chauffé par le soleil et ces soirs lorsque l’on quitte le club « la porte fermée, la dernière lumière qui éclairait les tréteaux, disparue là-bas à l’intérieur c’était un peu la mort ». Mais demain la rivière sera toujours là. « Nous continuions à ramer à l’infini, sans nous soucier du temps sans compter, et sans aucune fatigue ». Entre l’eau et le ciel.

SUR L’EAU
DE H.M. VAN DEN BRINK
Traduit du néerlandais par Anita Concas, Folio,187 p., 6

Sur l’eau Par Yves Le Gall
Le Matricule des Anges n°110 , février 2010.
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