Loufoque« , dérivation de »fou" (fou > ouf > louf > loufoque) en louchebem (la langue secrète des bouchers de la Villette, boucher > oucheb > loucheb > louchebem), est vite devenu, par une loufoquerie évidente, un Loup-Phoque, venu illustrer la couverture de ce catalogue d’études monographiques flirtant plus ou moins avec, le cas échéant, la paraphrase, la prise de tête lexicographique, l’analyse thématique et l’essai esthétique. En littérature enfantine, en BD, chez Jarry, chez L. Carroll, chez Chevillard, avec Jourde, au cinéma, en Espagne, entre 12 et 144 spécialistes universitaires débusquent et décortiquent les notions proches de bizarre, comique, nonsense, burla, Witz, wit, toutes les formes de discours faible, d’épine sans rose, de science de l’insignifiance. Épais volume de considérations un peu minces, mais c’est bientôt l’été, il sera lu avec intérêt par les amateurs et utilisé avec profit par les pyromanes (car c’est bientôt l’été).
Figures du loufoque à la fin du XXè siècle
Collectif (sous la direction de Jean-Pierre
Mourey et Jean-Bernard Vray)
380 pages, 23 €
Publications de l’Université de Saint-Etienne
Essais Bref
mai 2003 | Le Matricule des Anges n°44
| par
Ludovic Bablon
Un livre
Bref
Par
Ludovic Bablon
Le Matricule des Anges n°44
, mai 2003.