éditions Publications de l'université de Saint-Etienne
Ouvrages chroniqués
Ecritures blanches
de
Dominique Rabaté
,
Dominique Viart
2009
Qu’est-ce qui peut rapprocher Ernaux et Emaz, Perec et Duras ? Tentative de mettre au jour une forme d’écriture, ennemie de la rhétorique, modeste et entêtée.
Comme pour nombre de slogans politiques (pensons, par exemple, à la « fracture sociale »), il arrive que des concepts philosophiques ou esthétiques doivent leur succès au flou, à l’indétermination qui leur est propre. En 1953, Barthes - encore débutant mais pas hésitant pour autant, désireux de s’inventer une voie/voix entre Sartre et Blanchot - met en avant, dans Le Degré zéro de l’écriture, la notion d’ « écriture blanche ». Contre l’écriture « bourgeoi- se » et son faste rhétorique, certains écrivains - le Camus de L’Etranger ou encore Cayrol - feraient le choix de l’absence...
Figures du loufoque à la fin du XXe siècle
2003
Loufoque« , dérivation de »fou" (fou > ouf > louf > loufoque) en louchebem (la langue secrète des bouchers de la Villette, boucher > oucheb > loucheb > louchebem), est vite devenu, par une loufoquerie évidente, un Loup-Phoque, venu illustrer la couverture de ce catalogue d’études monographiques flirtant plus ou moins avec, le cas échéant, la paraphrase, la prise de tête lexicographique, l’analyse thématique et l’essai esthétique. En littérature enfantine, en BD, chez Jarry, chez L. Carroll, chez Chevillard, avec Jourde, au cinéma, en Espagne, entre 12 et 144 spécialistes universitaires...