Jean-Marie Barnaud ; « Pour saluer la bienvenue »
Professeur ou marin, romancier ou poète, Jean-Marie Barnaud, patient constructeur d’une œuvre polymorphe au long-cours, valait bien une expo. Ce recueil en est la légitime extension. Textes de fond ou de circonstance, polémiques ou analytiques, hommages, correspondance littéraire avec Philippe Jaccottet ou Jean-François Manier, on lève un coin du voile qui recouvre d’ordinaire toute la littérature des codes postaux à rallonge, -collines, hameaux, bourgs. Littérature de la patience, de la lenteur, de la marche ardente, des éléments, des gens de L’Amourier (dont l’arborescent Alain Freixe) ou de remue.net, ça sent le travail, la feuille morte, le basilic, la terre noire, on y retrouve même l’aïoli, le pistou et François Bon. L’huile d’olive coule à flots pour l’auteur d’Aral et de Bleu et quoi d’autre, on la mêle d’amitié, c’est un petit monde un peu clanique, mais qui a son charme.
Jean-Marie Barnaud
« Pour saluer la bienvenue »
Bibliothèque municipale
de Charleville-Mézières
308 pages, 20 €