Il est des romans de caractère. Ceux qu’écrit Jean-Marc Aubert sont marqués par la générosité. On les lit avec une forte sympathie, à la fois pour les personnages et pour ce qu’on imagine de leur auteur. Ici, ce sont trois naufragés de la vie, un père et son fils, rescapés du charivage de leur bateau où périrent la femme et la fille, et un voisin surnommé Marc Aurèle qui décident de tenter une vie de totale autonomie. Prenez un gros camion militaire, un 4X4 Dodge, équipez-le scrupuleusement de toutes choses nécessaires et mettez le cap plein sud jusqu’au cœur du continent africain. L’idée est belle (elle rejoint celle de ces routards qui pilotent de vieux bus bariolés). Hélas, l’écriture ne s’est pas autant affranchie que ces personnages. Le refus du pathos, par exemple, rend la scène initiale (le naufrage) peu crédible et nos héros ont la profondeur des figurines d’un pâle dessin animé.
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206 pages, 98 FF
Domaine français Tambours blancs
septembre 2000 | Le Matricule des Anges n°32
| par
Thierry Guichard
Un livre
Tambours blancs
Par
Thierry Guichard
Le Matricule des Anges n°32
, septembre 2000.