Jean de La Hire est tombé dans la marmite de la littérature populaire lorsqu’en 1908 il publie son roman La Roue fulgurante en feuilleton dans Le Matin. Le succès est énorme, à tel point que La Hire délaisse le roman réaliste, militaire, de mœurs, etc. pour se consacrer au genre encore nouveau de la science-fiction.
Avec La Roue fulgurante, l’auteur de Bombe-aux-nichons (!) entreprend un sujet vierge et illimité. Il en profite pour promener cinq malheureux chez des Mercuriens assez vilains, en banlieue du Soleil, à bord d’un O.V.N.I. de feu et pour boucler leur sauvetage à l’aide d’un spirite. Le livre est naïf comme une toile du Douanier Rousseau -oh les dialogues !- mais il étincelle parfois. C’est le cas lorsque La Hire décrit la surface de Mercure avec les riches couleurs de la palette des peintres nabis. Cette lecture vaudra à Paul Choleau, l’éditeur de ce texte plein d’enthousiasme, la reconnaissance des amateurs.
Petite bibliothèque Ombres
288 pages, 69 FF
Histoire littéraire La Roue fulgurante
mai 1999 | Le Matricule des Anges n°26
| par
Éric Dussert
Un livre
La Roue fulgurante
Par
Éric Dussert
Le Matricule des Anges n°26
, mai 1999.