L’auteur le dit en quatrième de couverture : « Déprenons-nous, chaque matin, de croire identiques le désir, réversible et conjonctif, du désert autant que du verger, et la mystification, toujours totalitaire, de l’oasis ». Soit. La poésie de Martin Ziegler se propose donc d’être un chemin, de devenir ce cheminement de l’être dans la parole, étant en ceci proche de celle de Du Bouchet ou Celan. Phrases morcelées sur la page, comme des échos dans la montagne, vers en suspens, pensées et sensations du marcheur, ce recueil est tout cela à la fois : « où la main/ s’est/ assoupie/ sur le genou/ de la pensée// au lieu de saisir/ la tête// des routes ». De cette écriture éthérée ressort pourtant une forte impression de déjà-vu par le traitement des thèmes et des images proposées. La rigueur d’une pensée n’est pas toujours dans la célébration des oasis.
Laurence Mauguin éditeur
Non paginé, 65 FF
Poésie Vitres griffées éteintes
septembre 1998 | Le Matricule des Anges n°24
| par
Marc Blanchet
Un livre
Vitres griffées éteintes
Par
Marc Blanchet
Le Matricule des Anges n°24
, septembre 1998.