Guillaume se rend à la morgue d’un hôpital, pour identifier le corps de son frère Thomas. Ce dernier avait su, en quelques livres, régler un sort à sa famille. La mémoire de l’enfance revient à Guillaume. Le passé révèle peu à peu des secrets douloureux. Mais malgré les drames, une force indestructible lie toujours les êtres du même sang. Partant de là, Christophe Honoré livre un roman actuel, dans une langue assez impersonnelle, qu’on voudrait faire passer pour minimale : « On le suit. Les B 52 alignés sur le bar sont moins forts qu’à la pizzeria. On danse. Torses nus. En culotte. Nus. C’est soirée mousse. La baise prend. » Le souci de modernité brise tout pouvoir d’évocation, et le roman n’emporte pas son lecteur très loin. L’Infamille laisse insensible. Si l’une des propositions de toute littérature est de fournir au lecteur un univers à part, le premier roman de Christophe Honoré reste un livre insuffisant.
L’InfamilleChristophe Honoré
Éditions de l’Olivier168 pages, 89 FF
Premiers romans L’Infamille
novembre 1997 | Le Matricule des Anges n°21
| par
Benoît Broyart
Un livre
L’Infamille
Par
Benoît Broyart
Le Matricule des Anges n°21
, novembre 1997.