B.L.-V. est écrivain ; il vit reclus dans son château en Mayenne, et consacre tout son temps à l’écriture. Le long d’un mur, un araucaria, arbre un peu étrange appelé communément « désespoir du singe », donne la seule touche d’exotisme en ce lieu austère et mystérieux. Des personnages qui passent furtivement, comme des ombres, on ne nous dit rien, ou presque ; le narrateur-on sait seulement que c’est une femme- nous en brosse un portrait sommaire, par petites touches, et évite de leur donner un nom. Quant à B., cet artiste marginal, il fascine et dérange, car, bien qu’étant au centre du récit, ; il ne semble pas réellement prendre part à l’intrigue. Mais ce qui frappe tout d’abord, à la lecture de ce premier roman de Danièle Robert-Guédon (qui est une sorte de biographie de Bernard Lamarche-Vadel), c’est surtout, outre la façon très libre qu’a l’auteur de concevoir la chronologie du récit, la qualité de l’écriture, la richesse du style, la beauté des images et des descriptions qui, malgré quelques lourdeurs, constituent le principal attrait de ce livre.
Le Désespoir du singe Danièle Robert-Guédon
Balland174 pages, 80 FF
Premiers romans Le Désespoir du singe
novembre 1997 | Le Matricule des Anges n°21
| par
Olivier Roinsol
Un livre
Le Désespoir du singe
Par
Olivier Roinsol
Le Matricule des Anges n°21
, novembre 1997.