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Histoire littéraire Tombeau de Michel-Ange

juin 1996 | Le Matricule des Anges n°16 | par Didier Garcia

Michel-Ange

Ce volume regroupe sous la même couverture une étude de Delacroix sur Michelangelo Buonarroti, dit Michel-Ange (1475-1564), divisée en deux parties conformément à la publication originale qui fut confiée à deux livraisons de la Revue de Paris (en mai et juillet 1830), ainsi qu’une présentation dithyrambique du Jugement dernier initialement donnée à la Revue Des Deux-Mondes en août 1837. Mais autant le dire d’emblée : ceux qui ont été séduits par le Journal de Delacroix (à ce jour épuisé), ou par ses Lettres intimes (récemment publiées chez Gallimard), risquent fort d’être déçus par cet exercice d’admiration consacré au peintre italien. Déçus tout d’abord d’en apprendre aussi peu sur Michel-Ange, déçus ensuite par le verbe ou trop sec ou trop emphatique de Delacroix.
Pour réaliser ce portrait, Eugène Delacroix (1798-1863) n’a retenu que les étapes essentielles de la vie du « grand Michel-Ange », supprimant les « détails de filiation et de naissance [qui] semblent indifférents dans la vie d’un [tel] homme ». Dans ce premier volet il est surtout question des protecteurs (Laurent de Médicis, Jules II), et de la « manière Michel-Ange », faite de fougue et de précipitation -raisons pour lesquelles il n’achevait jamais ses statues. On y apprend encore qu’il connut une panne d’inspiration d’au moins quatre ans, qu’il dessinait à l’âge de quatre-vingt-huit ans et qu’il entreprit de peindre la voûte de la chapelle de Sixte IV sans avoir totalement surmonté le dégoût que lui inspirait cette commande. Le second volet s’attarde quant à lui aux jugements dont le maître italien a été l’objet ainsi qu’à « ses belles poésies ».
L’ensemble relève beaucoup plus du tombeau que de l’étude : « On ne dira jamais de lui tout ce qu’il faut en dire » regrette Delacroix, qui reconnaît en Michel-Ange « le père de l’Art moderne ». Un tombeau qui en dit parfois presque autant sur Delacroix que sur Michel-Ange -leur goût commun pour l’art monumental, leur culte de l’imagination-, ce qui, sans vraiment les desservir, s’avère particulièrement maladroit.

Michel-Ange
Eugène Delacroix

Éditions Novetlé
81 pages, 75 FF

Tombeau de Michel-Ange Par Didier Garcia
Le Matricule des Anges n°16 , juin 1996.