Avec L’Oubli, Gérard Pfister offre un recueil où l’évocation de la mort, de la fragilité de l’être se conjugue avec des sensations plus nourries de l’expérience et de la nature que dans ses ouvrages précédents. Ce livre exhorte à se défier de toute connaissance, de tout acquis, désirant un émerveillement plus intense, une découverte de soi au-delà de la crainte. le poème te fait peur/ c’est qu’il parle de ta mort (…) c’est que seul/ il te parle/ d’une possible vie. Le poème est cette entité étrange, à la fois pleine et vide, qui dépossède autant qu’elle révèle. Cette révélation subtile et insaisissable nécessite un abandon entier du lecteur/apprenti. A l’image du texte de l’Ecclesiaste, ce poème inspiré mesure avec justesse notre désir de vie, tout comme la vanité de nos désirs. Langue à double tranchant, il trouve dans l’évocation d’un oubli aussi intense que son souvenir la matière de notre possible accomplissement.
Editions Opales
46 pages, 50 FF
Domaine français L’Oubli
février 1996 | Le Matricule des Anges n°15
| par
Marc Blanchet
Un livre
L’Oubli
Par
Marc Blanchet
Le Matricule des Anges n°15
, février 1996.