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Entretiens Marc-Edouard hagiographe de Nabe

décembre 1994 | Le Matricule des Anges n°6 | par Alex Besnainou

Décrié d’un côté, encensé de l’autre, Marc-Edouard Nabe livre son deuxième tome du journal intime, 850 pages serrées sur seize mois de la vie de Nabe, écrites au vitriol et à la plume d’oie. Narcissonabia.

Tohu-bohu : Journal intime Vol.1

Tohu-Bohu : Journal intime Vol.2 1985-1986

Provocateur ? Nabe se dit plutôt subversif, « la différence étant dans la cohérence de la pensée ». Dans Tohu-Bohu, deuxième tome de son journal intime, il n’épargne rien, ni personne, n’hésite pas à tout écrire sans se soucier des conséquences. Pourtant, l’homme à la réputation sulfureuse se montre un être affable, disponible, prêt à s’expliquer sur lui, sur son œuvre, sur sa subversion. Ses débuts, relatés dans son journal intime, furent fracassants et sa carrière démarra sur une ambiguïté jamais levée, celle d’un écrivain fascisant. Au fur et à mesure de la publication de ses ouvrages, il laisse néanmoins de côté son discours souvent axé sur des prises de positions à l’emporte-pièce pour laisser apparaître une sensibilité certaine à toutes les formes d’art, peinture et musique en particulier. Il ne connaît aucune limite, tant dans l’excès de louanges que dans le mépris violent. D’un côté comme de l’autre Nabe en fait toujours trop.

Quelle est la différence entre votre vie et votre œuvre ?
Aucune, c’est d’ailleurs une des tragédies de mon entourage, je n’ai pas de vie privée, je n’ai pas de vie publique, je n’ai pas de jardin secret, de vie intime, je n’ai rien de tout ça, j’ai tout mélangé. C’est une expérience vitale à traverser. Je me suis beaucoup intéressé aux travaux métaphysiques expérimentaux des Gilbert-Lecomte, des Daumal, je suis beaucoup plus proche de ça que ma réputation peut le laisser croire, ce sont des gens qui ont voulu vivre quelque chose d’important dans leur vie propre, de payer de leur peau, de leur chair. J’agis de même, mais moi, je ne le fais pas avec de la drogue, mais avec mes livres, avec la façon dont j’organise ma littérature. Tout cela est complétement noyé. Mes prédécesseurs du siècle ont poussé les limites de la fiction jusqu’où ils ont pu et moi je continue aussi en tenant compte de leurs trouvailles. Maintenant, c’est ma vie elle-même qui est devenue fictionnelle, je n’ai besoin de passer par aucune transposition, aucun décalage littéraire alors que je suis peut-être un des plus littéraires aujourd’hui. Le cinéma de Cassavetes, c’est ça ma famille. Prendre des personnages réels et par mon regard les transformer automatiquement en personnages de fiction.
Est-ce que dans votre journal, tout est vrai ?
Tout est absolument véridique. Ça a l’air transposé, mais seule mon écriture transpose la réalité dans ma façon de la voir…
Vous tenez des propos, quand même…
Ah mais c’est exact ! Personne ne peut mettre en doute les faits et les dialogues que je rapporte. Je suis allé offrir un exemplaire à Sollers, il a lu devant moi ses propres tirades, un grand bonheur pour un romancier…
.Vous vous considérez comme romancier ?
Non, mais c’est ma vie qui est romanesque ! Je suis un romancier qui n’a pas besoin de passer par le roman pour écrire des romans…
Quelles sont les retombées de la publication de votre journal ?
Pour chaque tome, je perds des...

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