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Entretiens Jean-Pierre Cannet

février 1994 | Le Matricule des Anges n°7 | par Alex Besnainou

Primé aux festivals de la nouvelle de Saint-Quentin et du Mans, Jean-Pierre Cannet est un écrivain de la chair. Violente et poétique, sa langue fouille les endroits les moins exposés de la condition humaine.

Gueules d’orage

Les Vents coudés

Bris de guerre

La Lune chauve

Jean-Pierre Cannet n’écrit pas pour les adultes. Il n’écrit pas pour les enfants non plus, il écrit dans le bref interstice entre ville et sommeil, pensée et rêve, ce tout petit instant où bien au-delà du corps, hors de la conscience, on frôle du bout du cœur un frisson d’âme. Dans la courte notice biographique qui suivait son troisième roman, Les Vents coudés, il est précisé qu’enfant il voulait être écrivain en hiver et clochard en été. C’est plus qu’un destin, c’est une vie. Une vie oscillant à l’extrémité des émotions, qui ne suit aucune ligne droite, aucun tracé préalable, aucune rigueur si ce n’est celle de la mélodie du mot juste et plein, débordant de sève, goûteux et rassasiant. S’entretenir avec Jean-Pierre Cannet c’est s’exposer aux calembours calamiteux qui émaillent son discours, comme une arme de distanciation, c’est aussi laisser les questions se faire manger par de longues réponses qui battent la campagne et tourbillonnent comme un essaim d’insectes. Les questions s’effacent, restent les thèmes abordés, petit bréviaire :

L’écriture ?
J’écris avec énormément de difficulté. Je crois qu’il y a deux grandes familles d’écrivains, ceux qui bossent tous les jours parce qu’ils seraient trop angoissés autrement, et les autres, comme moi, qui ont besoin de s’arrêter. Je suis un constructeur, quelqu’un de laborieux. Je travaille toujours de la même façon, j’accumule une somme de brouillons absolument prodigieuse et dans cette jungle-là, le travail consiste à essayer de tracer des chemins. Le travail de l’écrivain qui crée, c’est un travail fragile, et cette fragilité-là doit servir de force, de moteur. Il faut presque l’entretenir. Cet espèce de travail sur la vie, j’ai le sentiment que je le fais de temps en temps, par un travail d’observation, de vigilance et puis par moment il y a des coups de tonnerre, des coups de gueule, des moments où il faut être emporté, fougueux., cogner.
L’inspiration ?
On nous ennuie depuis deux mille ans avec ça, c’est ridicule. Lorsqu’on écrit, on travaille, l’inspiration, ça n’existe pas. Ce qui existe, c’est le travail inspiré, à force de boulot. L’intérêt de l’écriture, ce n’est pas l’objet fini, mais les brouillons, l’extraordinaire dans l’écriture, c’est le chemin qui y mène. Ce qui m’inspire, c’est plutôt un beau cul. La véritable difficulté de l’écriture, c’est de s’y mettre, on a toutes les raisons du monde, toutes les sollicitations, tous les prétextes pour ne pas travailler : parce que les filles sont belles, parce qu’il y a des films à voir, parce qu’il y a des voyages à faire.
Gueules d’orage (Marval, 1994)
J’ai envie de donner de l’oxygène à mes travaux d’écrivain. Je ne me suis pas mis à écrire parce que je lisais mais parce que j’aimais Rubens, Mondrian… Je voulais donc ouvrir le livre, faire ce travail avec Ralph Louzon, le photographe, c’était d’abord une histoire d’amitié. L’idée importante c’est qu’aucun des deux n’illustre l’univers de...

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