Dépouillé de ses fleurs/le pommier catalyse/le courage retrouvé d’être le porte-parole/de ses propres promesses "
La poésie de Frank Holden est rare, précieuse, parce qu’elle est une poésie du refuge avant l’éclatement. Cela signifie qu’elle condense, qu’elle resserre sa peur de l’unité pour affronter le noyau dur de l’être.
Elle est forcément fragile, tremblante, intouchable, au bord d’elle-même comme un visage à la fenêtre, et on pourrait la croiser sans la reconnaître, mais ce serait comme ne pas voir la neige se confondre à la neige.
Tant d’acuité, tant d’ardeur à retrouver l’inexorable de l’enfance peuvent-ils nous laisser indifférents ?
Le poète fronce les sourcils, serre les lèvres. Sa tâche n’est pas d’apitoyer mais de faire sourire les pierres.
Jean-Jacques Sergent
éditeur à Cléry (Loiret)
56 pages, 50 FF
Domaine français Le regard agrandi
avril 1993 | Le Matricule des Anges n°4
Le regard agrandi
Le Matricule des Anges n°4
, avril 1993.