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Révélations des images
Tout commence par un album de photographies anonymes, sans légendes, acheté de nos jours sur un marché aux puces de Sofia. Les images datent des années 1950. On y voit des hommes et des femmes bien habillés qui posent pour l’objectif, prennent un avion, un bus, un bateau, et se présentent au monde ainsi, souriants et unis. Ils se rendent visiblement dans un « pays frère », en RDA, pour un projet inconnu. Ils prononcent des discours au-dessus de longues tablées, observent avec curiosité des danses folkloriques et visitent de prestigieux bâtiments. Peut-être travaillent-ils dans...
Un livre
Les Animaux font toujours l’amour de la même manière
de
Liliane Giraudon
Ni anges, ni bêtes
Voici un livre profondément rassurant : l’Homme est bien supérieur à l’animal ! Non pas qu’il pense, ni même qu’il brigue des postes à responsabilités, mais simplement parce qu’à la différence des bêtes il ne fait pas toujours l’amour de la même manière… Et ce recueil de six nouvelles s’offre précisément de le démontrer par des exemples d’une rare éloquence : une femme paie les services...
Un livre
Journal d’été
de
Philippe Marchal
Journal d’été
En date du 2 août, comme un avertissement liminaire : « Je me promets d’écrire chaque jour. Dépecer la solitude. » Pourtant, Philippe Marchal paraît plus appliqué à poétiser qu’à disséquer, même si les regards qui plongent sur la bigarrure huileuse des plages n’excluent pas une certaine violence ; violence le plus souvent résignée, qui ne cherche guère qu’à « supprimer les...
Un livre
Maleterre
de
Didier Goupil
Entre Rimbaud et Carjat
Neuf nouvelles d’un jeune auteur taraudent la question de la création et de ce qu’elle mérite qu’on lui sacrifie. Maleterre de Didier Goupil.
Didier Goupil est, à l’évidence, un lecteur de Pierre Michon. L’affirmation pourrait reposer sur quelques thèmes de son recueil de nouvelles Maleterre. De C’est un Chef-d’œuvre qui ouvre le recueil à L’Ogre qui le clôt, ce jeune écrivain de 32 ans aime tremper sa plume dans la palette des peintres. On songe alors àVie de Joseph Roulin et Maîtres et serviteurs de Michon (Verdier). On...
La parole arborescente
En cherchant à dire l’éternité à travers la femme, la mer ou l’arbre, François Solesmes a fini par forger une langue créatrice d’un monde où le temps suspend son vol. Eloge de l’arbre consacre une écriture sans bornes.
Si l’on devait attribuer la palme du plus beau livre de littérature de l’année, on voit mal comment la récompense pourrait échapper à cet Eloge de l’arbre que nous proposent François Solesmes, l’auteur, et Jacques Neyme, son éditeur. Son grand format (230x320 mm), le papier d’une belle qualité, la typo constituée d’un « Garamond expert collection » aux élans précieux, l’encre, enfin, dont on...