éditions GF Flammarion
Ouvrages chroniqués
Almanach d’un comté des sables
de
Aldo Leopold
2017
Selon l’écologiste américain Aldo Leopold, il faut promouvoir la perception pour préserver l’environnement. Défense et illustration.
Connu comme le père de la défense de la faune et de la flore sauvages en Amérique, et pour avoir été conseiller auprès des Nations unies pour la protection de la nature, Aldo Leopold (1887-1948) apparaît en ces pages comme le digne héritier de Henry David Thoreau (1817-1862), se faisant l’ardent défenseur de « ce qui est naturel, sauvage et libre » contre ce qui est « artificiel, domestique et confiné », et affichant sa nostalgie pour ce paradis à jamais perdu que fut la Grande Prairie américaine foulée par des troupeaux de bisons. Mais c’est un observateur particulièrement attentif de...
Les Lauriers sont coupés
de
Édouard Dujardin
Les Lauriers sont coupés devient l’emblème de la modernité littéraire. Un livre sur presque rien, mais aux délicates irisations poétiques.
On le sait, mais il arrive qu’on l’oublie : l’histoire littéraire se montre parfois facétieuse. 1887. En pleine effervescence symboliste, alors que le vers libre s’emploie à crucifier l’alexandrin et la poésie classique, la Revue indépendante publie en quatre feuilletons le roman de son directeur, Édouard Dujardin, Les Lauriers sont coupés. La publication fait un four : à une époque où le génie fait rage, on juge le livre « curieux », « original », ce qui équivaut à ne rien dire.
1920. Le grand James Joyce recommande à Valery Larbaud la lecture de Les Lauriers sont coupés, roman dont il...
Monsieur de Phocas
de
Jean Lorrain
Parangon du dandy décadent, M. de Phocas (1901), alias le duc de Fréneuse, est l’un des plus fameux personnages de Jean Lorrain (Paul Duval dit, 1855-1906), écrivain à scandales, éthéromane et plagiaire maintes fois signalé. Proposé dans une édition méticuleuse d’Hélène Zinck, le roman gorgé d’opium et décoré d’émeraudes est une belle pièce de la littérature décadente. Maniant l’équivoque, Lorrain décrit à travers le journal de Phocas la déchéance du jeune duc aux nerfs sensibles, fasciné par le trouble Claudius Éthal qu’il finira par assassiner. « Cet Éthal ! Il souriait comme en extase,...