éditions Esprit des péninsules
Ouvrages chroniqués
Abraham le poivrot
de
Angel Wagenstein
2002
Lmda N°42
Plovdiv hier : ses tavernes, ses ruelles criardes, sa mosaïque de tribus où pope, mollah, rabbin et leurs ouailles se chicanaient en rêvant d’un lendemain commun. Plovdiv aujourd’hui : sa bureaucratie, son béton, sa solitude, sa mafia.
Ceux qui ont aimé Le Pentateuque ou les cinq livres d’Isaac, précédent roman d’Angel Wagenstein (né en 1922), retrouveront dans ces pages la même langue...
À ceux qui ont trinqué
janvier 2003
Adieu Shanghai
de
Angel Wagenstein
2004
Lmda N°59
Cinéaste confirmé, Angel Wagenstein, 82 ans, est un jeune écrivain. Il retrace le destin des juifs le rire aux lèvres, la douleur au cœur.
Adieu Shanghai relate un épisode méconnu de la Seconde Guerre mondiale : comment cette ville, sous contrôle japonais, accueillit et ce fut la seule au monde plus de 20 000 juifs allemands et autrichiens, « candidats au salut », des intellectuels pour la plupart. Tout commence le 10 novembre 1938, funeste Nuit de cristal, sous les lustres du Philharmonique de Dresde un à un les membres juifs...
Mémorialiste au goût bulgare
janvier 2005
Les Anges, Violeta
de
Dulce Maria Cardoso
2006
Lmda N°74
Et si l’instant de la mort durait plus longtemps que toute une vie ? Dans son deuxième roman traduit en français, la douce Maria Cardoso fouille à pleines mains la seconde quasi éternelle d’une disparition, et affine les bases d’un « Nouveau roman » portugais porté par l’observation plus que par l’analyse. Un roman bouleversant.
(…) c’était une femme si grosse, si grosse, que quand elle tombait du lit, elle tombait des deux côtés (…) c’était une femme si grosse, si grosse, qu’elle arrivait à être à deux endroits à la fois ». C’était un monde si cruel, si cruel, qu’on la vit chercher l’amour dans la prostitution gratuite ; c’était un monde si vide d’amour qu’il lui fallut faire de sa fille unique sa pire ennemie. ...
Comment meurt-on ?
juin 2006
L' Anneau de Clarisse
de
Claudio Magris
2003
Lmda N°46
L’auteur de Danube poursuit son exploration du roman moderne : quelle forme donne-t-il à l’informe, quel sens à l’absence de sens ?.
Parmi ses nombreux angles d’attaque et sujets de réflexion, Claudio Magris (lire Lmda N°34) retrouve ici cette littérature du basculement et de la critique, en particulier mitteleuropéenne, à laquelle il s’attacha depuis sa thèse de 1963 (Le Mythe et l’Empire dans la littérature autrichienne moderne, L’Arpenteur, 1991). Si, dans Danube (1986), il effectuait cette remontée aux origines,...
Magris, l’autre fleuve
septembre 2003