auteur William Cliff
A propos
Les chemins sauvages
Fils de la guerre et d’une famille nombreuse, William Cliff vit son enfance dans un sentiment d’effroi face à l’autorité du père, à l’intimidation religieuse, et aux troubles de la sexualité. Sa poésie naîtra de sa rencontre avec le poète Gabriel Ferrater.
Pour ce que l’on connaît de la fédération helvétique, c’est à la Suisse qu’on pense lorsqu’on marche depuis la gare de Gembloux (au sud-est de Bruxelles) vers la maison que William Cliff habite depuis deux ans. Pelouses tondues à ras, haies taillées au cordeau, berlines rutilantes rangées bien parallèles aux trottoirs : la Belgique ici affiche un confort domestique de cartes postales. Les maisons s’embellissent de vérandas lumineuses, toutes semblent avoir été l’œuvre d’architectes de bon goût. On ne croise guère de monde au mitan de cet après-midi écrasant de chaleur qui fait penser à...
Crépuscule à Gembloux
Dans la polyphonie d’un recueil qui rassemble des poèmes de toutes époques, on entend une voix plus grave qui sait ce que durent les roses.
À la page 69 de son nouveau recueil de poésie, William Cliff a disposé le poème « Radical » qui éclaire une bonne partie du recueil : « Où est-tu Radical ? où est ton corps splendide ?/ (…) J’aimerais Radical te voir comme je t’aime/ le front bombé de vertu et toujours allant/ pieds nus sur le chemin rocailleux du poème// mais ça n’existe plus n’est-ce pas cet élan/ n’a plus court Radical...
Donner la métrique aux vers
Il cite plus volontiers François Villon ou Maurice Scève que les poètes contemporains. Adepte des formes anciennes, William Cliff glisse toute sa modernité dans le corset du poème. Pour s’affranchir.
Très souvent, lorsqu’il tente de répondre aux questions qu’on lui pose, William Cliff ponctue ses phrases d’un rire qui ressemble plus à un ricanement qu’à une franche hilarité. Une façon, probablement, de désamorcer tout le sérieux que requiert un entretien en pratiquant cette forme d’auto-ironie. On retrouve là, cette apparente nonchalance qui n’est qu’un masque. Sortie de la honte,...
Pages
- 1
- 2
Ouvrages chroniqués
Liste alphabétique des titres
Des destins
de
William Cliff
2023
Lmda N°245
S’il est un poète que doivent lire ceux qui ne lisent pas la poésie, c’est bien William Cliff. Mariant poésie et narration, il incarne, d’une façon désaccordée mais mélodieuse, l’homme-humain que célébrait Cingria.
Poète à part, William Cliff est un « irrécupérable » dont la vie a tout d’un texte improvisé. Né il y a 82 ans, en 1940, à Gembloux, en Belgique, il écrit ce qu’il vit et vit ce qu’il dit. Son vers fait qu’on le reconnaît au premier coup. « Je crois en la française prosodie / au comput des syllabes que l’on lie / l’une à l’autre jusqu’à se retrouver / au bout d’un vers qui devrait bien...
Cliff for ever
juillet 2023
Au Nord de Mogador
de
William Cliff
2018
Lmda N°193
Dans une langue qui a la transparence nue d’un La Fontaine et les accents parfois de Villon, William Cliff donne réalité à sa façon d’habiter son être-là.
On sait le lyrisme rauque, le mélange de sordide et de somptueux, le parler vrai et la manière de regarder le monde proche ou lointain, qui caractérisent la poésie de William Cliff, né en 1940, à Gembloux, l’un des poètes les plus singuliers de l’actuel champ poétique belge. Deux nouveaux livres, Au nord de Mogador (Le Dilettante) et Matières fermées (La Table ronde) viennent confirmer cette...
Être à nous-même un poème
mai 2018
Matières Fermées
de
William Cliff
2018
Lmda N°193
Dans une langue qui a la transparence nue d’un La Fontaine et les accents parfois de Villon, William Cliff donne réalité à sa façon d’habiter son être-là.
On sait le lyrisme rauque, le mélange de sordide et de somptueux, le parler vrai et la manière de regarder le monde proche ou lointain, qui caractérisent la poésie de William Cliff, né en 1940, à Gembloux, l’un des poètes les plus singuliers de l’actuel champ poétique belge. Deux nouveaux livres, Au nord de Mogador (Le Dilettante) et Matières fermées (La Table ronde) viennent confirmer cette...
Être à nous-même un poème
mai 2018
Epopées
de
William Cliff
2008
Lmda N°102
Écrivant ce qu’il vit ou se souvenant, c’est toujours à hauteur d’homme que William Cliff tente de faire coïncider l’être et la lettre.
Solitaire par vocation, William Cliff a fait de sa vie la matière de sa poésie. Sans détour et sans masque, il en révèle les heures noires et blanches, les hasards et les vicissitudes, les beautés de plage à marée basse et les fantômes qui la hantent. Une vie ressaisie dans ses faits et gestes, dans les reliefs qui en disent la vérité, mais mise à distance par le choix de formes poétiques...
La chanson de Cliff
avril 2009
Autobiographie (suivi de) Conrad Detrez
de
William Cliff
2009
Lmda N°102
Écrivant ce qu’il vit ou se souvenant, c’est toujours à hauteur d’homme que William Cliff tente de faire coïncider l’être et la lettre.
Solitaire par vocation, William Cliff a fait de sa vie la matière de sa poésie. Sans détour et sans masque, il en révèle les heures noires et blanches, les hasards et les vicissitudes, les beautés de plage à marée basse et les fantômes qui la hantent. Une vie ressaisie dans ses faits et gestes, dans les reliefs qui en disent la vérité, mais mise à distance par le choix de formes poétiques...
La chanson de Cliff
avril 2009
Le Passager
de
William Cliff
2003
Lmda N°44
William Cliff est un poète reconnu dont la simplicité d’expression n’a d’égale que la noirceur souvent crue et dure, parfois mélancolique et douce de ses vers. Proche d’un Villon, évoquant parfois la poésie boiteuse d’un Perros, William Cliff use des courts champs de ses poèmes pour explorer de vastes espaces : les routes du monde et de ses villes qu’il arpente -Barcelone, Bruxelles,...
Passager clandestin
mai 2003
Écrasez-le (suivi de) Homo sum
de
William Cliff
2002
Lmda N°42
Pour Claude Roy il était le Leopardi du trottoir, un Ecclésiaste mal élevé, plein de mots-crasse. Queneau avait imposé son premier recueil, Homo Sum, que l’on republie. William Cliff, un poète à part.
À ceux qui ne lisent pas la poésie sous prétexte qu’il n’y a rien à comprendre -et c’est un préjugé encore très répandu-, il faut conseiller la lecture de William Cliff. Comme son nom ne l’indique pas, c’est un poète belge né en 1940, qui, rejetant tout masque, fait de sa façon d’être et de vivre la matière du poème. S’avançant sous les traits du Je le plus concret, il dit sa vérité...
À fleur de peau
janvier 2003