auteur Olivier Adam
Ouvrages chroniqués
Comme les doigts de la main
de
Olivier Adam
2005
Comme les doigts de la main est un roman sur l’attachement, sur ce qui fonde l’histoire de la vie de deux adolescents, Chloé et Antoine. Depuis la mort par accident de leurs pères respectifs, ils souffrent, leurs corps souffrent et leur histoire est atteinte. Quelque chose est cassé à l’intérieur de leurs corps et qu’il faut réparer, le temps d’une nuit dans un hôpital. C’est sur ce fil ténu que va se dérouler le roman. Les deux adolescents vivent avec souffrance la dualité de l’attachement vital au père et l’expérience de la rupture absolue par la mort. L’alternance des deux voix...
Passer l’hiver
de
Olivier Adam
2004
La première phrase de Passer l’hiver, recueil de nouvelles d’Olivier Adam, fait un peu l’effet d’un démarrage en côte, avec passage de vitesse rapide, mais en douceur et dans le sens de la descente.
La nouvelle est l’art de faire court, l’art de la pointe, il est donc normal que la phrase y soit particulièrement affûtée. La première phrase de « Pialat est mort », la première nouvelle du recueil Passer l’hiver, est plutôt bien aiguisée : « J’avais trop bu et Pialat était mort. » Outre qu’on y entend d’emblée la concision péremptoire, un rien sentencieuse, que commande parfois l’ivresse, tout y est déjà dit, en tout cas beaucoup, de la manière dont les choses ici seront dites : sur le tranchant de la lame et avec un rien de douceur dans la tristesse, avec aussi un côté un peu...
Poids léger
de
Olivier Adam
2002
Antoine est un fossoyeur sensible. Quand il ne travaille pas, il boxe. Comme si du bout de ses poings il pouvait rallumer deux des soleils qui lui manquent : sa mère morte quand il était enfant, son père disparu il y a trois mois. Il boit, il enterre des morts et il boxe. Par amour : pour son entraîneur, père putatif dont la pudeur masque mal la sensibilité et pour sa sœur, surtout. Qui ne va pas voir ses combats. Qui va se marier. Le troisième roman d’Olivier Adam joue une partition d’une grande finesse. On lit ça vite, emporté par la mécanique huilée de l’écriture. Belles pages sur le...