auteur Jon Kalman Stefansson
A propos
Pêcheur de beauté
Empreints de poésie, les romans de l’écrivain islandais s’attachent à faire entendre le cœur battant de la vie sous la glace et le froid d’un monde hostile. Et touchent à l’essentiel.
Les narrateurs des trois romans de Jón Kalman Stefánsson traduits en français évoquent souvent l’importance des mots. La manière avec laquelle ils peuvent donner un sens à la vie, avec laquelle ils peuvent sauver, ou condamner, une vie. De même, si « le gamin », ce héros innocent, Bárður son seul ami et le capitaine Kolbeinn consacrent une grande part de leurs pensées aux livres, ils ne sont pas les seuls. Et dans les fermes les plus englouties sous la neige, la tempête et la solitude, il est toujours quelques livres, poèmes ou contes islandais, quelques imprimés, revues et journaux, pour...
L’odyssée blanche
Rassemblés par le style intense de Stefánsson, les vivants, les morts et ceux qui vont en mer, trouvent dans la trilogie de l’Islandais ce souffle dont on fait les légendes.
Le Cœur de l’homme met donc un terme à la trilogie du « gamin » dont Gallimard avait commencé la publication avec Entre ciel et terre. Il est courant que l’on dise, à des fins commerciales, que chaque volume d’une trilogie romanesque peut se lire séparément. Il n’en est rien ici et avant de s’attaquer aux 450 pages du troisième opus, le lecteur français aura tout intérêt à commencer son...
Traduire la neige
Spécialiste de la littérature islandaise, Éric Boury a traduit (entre autres) les trois volumes de la trilogie de Stefánsson. Et prédit d’autres traductions du même auteur pour les années à venir.
Quelles difficultés particulières le traducteur doit-il affronter pour passer de l’islandais au français ?
La particularité de la langue islandaise, c’est qu’elle a peu évolué depuis le Moyen...
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Ouvrage chroniqué

Entre ciel et terre
de
Jon Kalman Stefansson
2010
Habile, surprenante ou poignante, la prose de Jón Kalman Stefánsson est comme travaillée par le froid.
De l’islandais ! La langue d’origine est assez rare pour inciter à ouvrir ce livre, et l’incitation tient ses promesses. La fiction que Jón Kalman Stefánsson déploie très progressivement, distillant les événements avec rareté parmi de denses tranches visuelles ou introspectives, est - la métaphore est certes usée mais dans ce cas inévitable - un voyage, voyage au pas des gens aux yeux clairs, à de rares exceptions près : « Ils arrivent de France et d’Espagne, nombre d’entre eux ont les yeux noirs et certains laissent la couleur de ce regard auprès d’une femme avant de repartir, puis...