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Éditeur Une maison pour elles

février 2022 | Le Matricule des Anges n°230 | par Philippe Savary

Juliette Ponce a fondé les éditions Dalva (romans, récits, essais), consacrées uniquement aux autrices. Pour leur donner aussi davantage de liberté.

Après l’université (études de philosophie et d’ethnologie), l’édition. Juliette Ponce a une solide expérience en littérature étrangère. Elle s’est occupée de la collection « Denoël & d’ailleurs », puis a dirigé le domaine étranger de Buchet-Chastel pendant huit ans, de 2012 à 2020. En mai dernier, elle lance sa propre structure, Dalva, abritée par le groupe Bourgois (qui comprend notamment Christian Bourgois éditeur, Matin calme et Globe). Retour sur une aventure naissante et émancipatrice.

Dans L’Oiseau rare, le très beau roman de la Mexicaine Guadalupe Nettel que vous faites paraître, sur ce que signifie d’être mère, la narratrice dit avec ironie : « Les femmes voient toujours la vie en rose ». Est-ce contre ça que s’est créée Dalva ?
Je ne dirais pas que la maison Dalva s’est créée contre quoi que ce soit. Je me plais plutôt à penser que Dalva s’est créée « pour » ! Pour que davantage de voix de femmes soient entendues, pour que ce qu’on donne à lire des femmes soit plus divers, moins stéréotypé. En ce sens, oui, je rejoins l’ironie de Guadalupe Nettel : cessons d’associer ce que les femmes ont à dire à la mièvrerie, à une douceur forcée, à un optimisme béat.

Qu’est-ce qui vous a marquée le plus chez Dalva, l’inoubliable héroïne de Jim Harrison ?
Dalva, pour moi, a été un choc de lecture à l’adolescence, et elle a continué à incarner jusqu’à aujourd’hui des thématiques que j’ai à cœur de faire vivre dans le catalogue de la maison : un lien au vivant, une manière d’intégrer le paysage et le monde sauvage à la fiction, de creuser la question de l’altérité. J’ai suivi des études d’ethnologie avant de devenir éditrice, et la manière dont la littérature embrasse les grandes questions anthropologiques m’intéresse. Il y a de ça dans Dalva.

Quel constat faites-vous aujourd’hui de la place des autrices dans la production éditoriale en France ?
Je suis convaincue que les choses évoluent, mais les derniers chiffres que nous avons pu consulter restent implacables. Tous genres confondus, 65 % d’hommes sont publiés pour 35 % de femmes, et les grands prix littéraires institutionnels leur ont été largement moins attribués sur les vingt dernières années, même en incluant les années post #MeToo qui ont pourtant auguré de vrais changements. Par ailleurs, si l’on creuse un peu, on ne peut que constater que les femmes publiées sont sans cesse ramenées aux mêmes thématiques éditoriales. Comme s’il y avait des domaines féminins per se. Les femmes sont surreprésentées en romance, dans le livre pratique et naturellement sur les tables de librairie traitant du féminisme et de la question du droit des femmes. Aujourd’hui, il y a une très forte tendance à mettre ces titres étiquetés « féministes » en avant pour les maisons – qu’il s’agisse d’essais, de documents, de témoignages ou de fictions. En soi cela me semble une excellente chose, je pense même que c’est cette vague de publications qui a permis à une...

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