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Dossier Jakuta Alikavazovic
Une vie collatérale

octobre 2017 | Le Matricule des Anges n°187 | par Thierry Guichard

Née dans une famille yougoslave passionnée d’art et de culture, Jakuta Alikavazovic voit son enfance fissurée par la guerre en Bosnie. La littérature et les voyages formeront pour elle un autre apprentissage du monde.

Ce jour-là, le ciel parisien testait sous une pluie dilettante toutes les nuances de gris de l’automne avant que le bleu ne soit à nouveau hissé au-dessus des toits du quartier populaire où vit Jakuta Alikavazovic. Depuis le début de l’été, la rumeur avait lentement enflé : son nouveau roman, L’Avancée de la nuit était assurément un des plus beaux de la rentrée. On s’était présenté devant la porte de son appartement, protégé des rumeurs de la rue par une double cour, avec un retard conséquent dû à des trains qui avaient ignoré l’exigence de la ponctualité. La jeune romancière nous avait accueillis très chaleureusement, puis s’était replacée dans le coin du canapé qui semblait être sa zone de confort. Un ordinateur portable à côté d’elle, une chatte timide autant que câline à ses pieds.
On avait eu l’occasion de rencontrer l’auteure de La Blonde et le Bunker plusieurs fois et de ressentir, derrière une forme d’assurance tranquille, une sensibilité fragile, ou l’inverse : une fragilité sensible. Le calme de l’appartement, le pull de grosse laine qu’elle portait en ces dernières heures estivales, le téléphone à portée de main : on devinait combien il lui fallait anticiper l’intrusion dans son intimité d’un interlocuteur curieux armé d’un appareil à enregistrer. S’ouvrir à l’autre tout en protégeant en soi cette nuit intime où naissent les livres…
Son nom et son prénom signent une étrangéité que l’état civil dément.
Née en septembre 1979 à Paris, Jakuta Alikavazovic ne doit sa nationalité française qu’au coup de foudre de ses parents pour Paris. Sa mère, yougoslave de Bosnie, débarque dans la capitale française au début des années 70, suivie de peu du père, tout aussi yougoslave mais du côté Monténégro. En 1970, être bosniaque (on dira « bosnien » plus tard) ou monténégrin, c’est être yougoslave et c’est tout. Si la mère a fini ses études, le père lui est encore étudiant. Il délaisse l’économie « qui ne lui plaisait pas beaucoup. Et à Paris, il se réinvente et fait des études d’architecture. Il n’en a pas fait grand-chose, mais ce sont tout de même des années qui ont beaucoup compté pour lui ». Le coup de foudre pour Paris, en pleines années d’effervescences, conduit le jeune couple à s’y établir définitivement. « Paris a une grande importance dans ce que j’écris. J’ai hérité de leur amour pour la ville. »
La mère d’Amélia dans L’Avancée de la nuit est une poétesse. Il en est de même de la mère de Jakuta que la romancière qualifie de « jeune poétesse yougoslave prometteuse. Mais elle a arrêté sinon d’écrire au moins de publier. Beaucoup de choses de ce que j’ai écrit dans L’Avancée de la nuit s’inspirent de l’histoire de ma famille mais de très loin. C’est presque une esquisse de ce qui aurait pu être ma vie dans une famille sans amour. Ce qui n’a pas été le cas. »

« Il m’a fallu du temps pour me débarrasser de la honte d’écrire. »

L’enfant grandit à Montmartre où vivent toujours ses parents....

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