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Dossier Céline Minard
Voyage puissance deux

septembre 2011 | Le Matricule des Anges n°126 | par Éric Dussert

La langue et ses folies, la littérature et ses lois, la fiction et ses possibles, Céline Minard interroge ce que l’on lit, ce qu’elle a lu et ce qu’elle fait des matériaux qu’elle accueille. Textes et images confondus.

De retour du Japon où elle vivait en résidence, Céline Minard aura dû à l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima d’être tout à fait disponible pour répondre aux questions de la critique à l’occasion de la double parution de So long, Luise, son nouveau roman, et des Ales, un texte débridé illustré par l’artiste Scomparo. L’interview n’est certes pas l’exercice qu’elle préfère, mais, sollicitée une fois encore (cf. MdA N°97), elle a accepté de nous rencontrer sur une hauteur de Paris, non loin de l’endroit où les Saint-Simoniens avaient fondé autrefois leur communauté utopique haute en couleur, dans un café nommé « Là-Haut », comme de juste. Et c’est en effet sur des considérations d’une hauteur dont on a peu l’habitude, bien au-delà des préoccupations d’un écrivain relatant ses algarades avec un manuscrit ou ses difficultés d’« écriture », que Céline Minard nous a montré une fois encore à quelle intense réflexion elle soumet son art et ses écrits. De toute évidence, la profondeur de ses propositions est frappante. Ses propositions et des commentaires dont on constate qu’ils sont à la fois le résultat d’une imprégnation et d’une manducation : ses êtres fantastiques, ses chasses folles et ses sarabandes échevelées, tout comme les escroqueries de la narratrice de So long, Luise, tous les éléments de ses fictions semblent naître de mélanges astucieux aux recettes inédites qui n’excluent aucun ingrédient du monde (souterrain ou d’air libre), servis dans une langue vive et robuste s’autorisant tous les folklores professionnels, dans l’usage le plus varié et le plus inattendu des connaissances, jusqu’à celles, bien délicates, du droit ou l’économie politique. Car in fine la littérature est pour Céline Minard un luxe, un luxe inévitable, indispensable. Et voici pourquoi, c’est imparable…

Après le réalisme post-apocalyptique du Dernier Monde et l’exercice imprécatoire d’Olimpia, la double parution de So long, Luise et des Ales signale l’irruption du fantastique dans votre bibliographie. Qu’est-ce qui dans ce champ riche mais couru vous a attirée ?
Les êtres fantastiques sont peut-être l’étrange personnifié, à portée de main, comme le sont les animaux, un autre rapport au monde, à la fois au temps et à l’espace mais aussi aux relations entre les vivants, les morts et les objets.
Ils sont tout le temps en train de faire gripper la machine humaine de la raison ou de la société. Ils sont par nature inapprivoisés, retors, ahurissants dans leurs réactions, complètement imprévisibles. Et complètement inassignables, c’est pourquoi ils se baladent dans toutes sortes de textes et de cartes marines l’air de rien et changent de statut en un tournemain, comme de chemise.
Ils sont aussi plastiques que la langue, aussi labiles, aussi doués de pouvoirs et particulièrement, de pouvoirs métamorphiques.
Dans So long Luise, leur fonction subversive m’a beaucoup servi. Dans Les Ales, c’est plutôt leur qualité d’apparitions,...

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