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Vu à la télévision Été : écran total

octobre 2004 | Le Matricule des Anges n°57 | par Christian Prigent
Le perroquet de Clinton


Dimanche 27 juillet, France 3 nous informe sur la Convention démocrate U.S. Interview ad hoc : Clinton, c’est du scoop. On l’a disposé assis trois quarts face. Derrière lui, à gauche, génie tutélaire sur guéridon flou : son autobio récemment parue, avec son portrait sur la couverture. Punctum de l’image : cette mise en abyme. Clinton vend Clinton qui vend Clinton qui vend Clinton. C’est tautologique comme du Gertrude Stein. Vu l’angle d’image, le livre semble posé sur l’épaule de Bill, tel le perroquet de Long John Silver dans L’Île au trésor. Soit : le pouvoir est le perroquet du spectacle. Le spectacle, le perroquet du pouvoir. Pouvoir + spectacle = voiturin phynances. Et vice versa, sans petits bénefs. Que déclare Billy ? même chose que Jacko. Que nous dit Coco ? pareil comme Clinton : drring drring tiroir caisse et tout à l’ego.



Nos régions ont du talent


Hier soir M’dame France 3 t’a dit sans ciller qu’à Bouzillé (Orne) on a repêché dans la mare proche un pouce de quidam sectionné aïe aïe par brutale tondeuse et inadvertance puis mis au frigo et hop : faux-filé. Merci les pompiers et la chirurgie. Mais Doc Compétent dit par interview de mauvais augure qu’on ne sait pas si ça va pas puer sous peu et pourrir (sourire). Brève vite en F 2 sur du supputé de faux témoignage en région PACA car (sic) le cadavre ne vint pas tout seul vu qu’il était mort et quidam qu’on prit pas loin du forfait avec le couteau en poche déclara qu’il l’avait sur lui, l’opinel, pour s’épiler l’ongle (re-sic) et fut disculpé. Coup d’œil ibidem via du reportage à des qui s’exaltent sur un procès balte avec la fureur des mères de vengeance à crier le lynch et que le Cantat il en bave longtemps dans l’enfermement. Passe ça, passe vite : douleur intoxique, tu vas te la tordre encore, la colique, laisse couler le monde dans du bleu flouté, en vrai comme en télé.



Mamère Térésa


Peu avant on eut la publicité pour des jeunes mariés redingotés, Mamère larmoya devant caméra (zoom ! supplément d’âme !) et les épousés sont deux tourtereaux, pas de tourterelle, tous rêvent petit doigt couture pantalon sur les sacrements et conformités ou si je comprends plus rien aux besoins ? Puis Mamère dira qu’il ouvre sa porte même à Battisti le repenti, le pourtant proscrit, le persécuté par Berlusconi, le trahi par France et princes félons. Car appels, manifs et les pétitions de granzécrivains et forts intellos, on sait que c’est plus en marâtre France que trois gouttes pipi dans les violons de la République et Cesare a pris, pas fou, le maquis. Mais chez le Mamère le bon bol de soupe fume déjà pour lui et moustache se frise sous la véranda au vu et au su avec le cache-nez tricolore qui flashe avant accolade et communiqués. Noël c’est l’héros en vrac du moderne. S’il n’en reste qu’un ce sera Mamère à jouer Tintin, L’Abbé Pierre, Mandrin et Mère Térésa pour le bon produit politique correct en version au poil pour sujet 20 h.



L’été, en vite fait


Avant les vacances, on fut aux startings pour la canicule devant météo : fallait donc s’attendre à du vent coulis et flotte à gogo sur les parasols. T’as zappé beaucoup, car ça casse bonbon, la phase veillée d’armes avant les Gendarmes en toile inusable et le Tour de France en version tout propre par incognito des médications puis Jeux Olympiques en forme tricolore et qu’on cocorique avec du laurier auréolé. Puis c’est la rentrée et t’auras la cape, l’épée et la queue avec les oreilles en téléfilmé car le patrimoine (dit Télérama) fournit à gogo pour peupler soirée et distraire des voiles à l’entrée d’écoles et les boucheries urbi et orbi car il y a bombes, bruits, fureurs, carnages au loin : on l’a vu de vingt heures dix-huit à vingt heures vingt-quatre. À vingt et une heures, ouf, Julie de Maupin s’en va ferrailler en version kung-fu (hauts-de-chausses taille basse) contre des bretteurs dans du drapé noir total cuir fashion sur fond de manoirs où sont les chafouins en perruque traviole avec des idées de lubricité et du trafic sombre et roule ma poule. Et si pas Julie, on aura la fille en vrai d’Aramis ou de d’Artagnan. Ou si c’est Mamère, en Lagardère ? Fais gaffe, Cesare, si tu ne vas pas à Noël Mamère, Noël Mamère ira à toi, avec les caméras. Et, coup de Jarnac, gare à la flicaille en embusque derrière avec les képis, cabots et pimpons, et ça y est : t’es fait.

Été : écran total Par Christian Prigent
Le Matricule des Anges n°57 , octobre 2004.
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