Groupés autour du passage qui donne son nom à l’ouvrage, les poèmes de François Garros naissent souvent d’une confrontation visuelle avec un sujet. L’Après-chanté (titre plutôt lourd) est sûrement un des ensembles les plus acceptables, tant on peine à distinguer une véritable personnalité dans cette poésie : « Visages de femmes/ dans l’après-chanté// telles des cordes/ qui se regardent/ vibrer/ avec le souvenir/ du chant// quand trilles déployées/ avant la fatigue/ avant de couler/ au silence/ elles résonnent de couleur// avant que le chant ne meure/ doucement/ sur leurs lèvres/ visages de femmes/ à peine lasses// dans l’après-chanté. » Le reste du livre, malgré l’application dont fait preuve cette écriture, reste volontairement à distance des objets observés (le sable, les aiguilles de Saint-Rémy) sans parvenir à davantage de force dans cette démarche. Dommage.
Océanes
78 pages, 55 FF
Poésie Le Travail du sable
juin 1998 | Le Matricule des Anges n°23
| par
Marc Blanchet
Un livre
Le Travail du sable
Par
Marc Blanchet
Le Matricule des Anges n°23
, juin 1998.