Ces chroniques, publiées dès 1919 dans un journal triestin par l’auteur de Conscience de Zeno sont inédites en français. Les réflexions sur la vétusté et la lenteur du tramway qui reliait un faubourg de la capitale du Frioul à son centre ville confirment tout d’abord un humour parfois irrésistible : « …je lui demandai comment serait évaluée la différence de prix du billet quand un passager serait emporté par le vent à mi-chemin. Nous exigions le remboursement du billet entier. » Svevo joue avec ironie des singularités de sa cité natale, aux confins des civilisations latine, slave et habsbourgeoise. Parmi tant de communautés, les héros de ce petit volume semblent constituer à eux seuls une exception ethnique : « Nous autres du tramway de Servola, nous avons tous des têtes de chiens battus, et ce précisément parce que nous appartenons au tramway de Servola. »
L’Anabase
Traduit de l’italien
par Gilles Moraton
(284, rue des Croisades
34280 La Grande-Motte)
48 pages, 45 FF
Histoire littéraire Le Tramway de Servola
février 1996 | Le Matricule des Anges n°15
| par
Eric Naulleau
Un livre
Le Tramway de Servola
Par
Eric Naulleau
Le Matricule des Anges n°15
, février 1996.