Huttes à la lisière parut en 1931 avec la caution de Luc Durtain. Premier recueil de Luc Dietrich (1913-1944) imprimé à cent exemplaires, il donnait l’avant-goût d’une œuvre marquée par l’inquiétude et la délicatesse. Avec « Le berger perdu dans Paris », « L’escalier », « Dieu », « Le Coq » et « Pour la brise d’un soir d’avril », celui qui fut un temps membre de la pègre -une expérience qu’il relate dans L’Apprentissage de la ville (1942)- traduisait son sentiment de la précarité. « Tu es partie une nuit où je souffrais des dents » dit-il en mêlant l’angoisse et la compassion : « C’est si mal à soi de se tirer des voiles et vertiges qui nous calment. »
Plus onéreuse, Aspects de Luc Dietrich, une brochure coéditée par Ulysse/fin de siècle et la Bibliothèque de Dijon (14 p., 100 FF) présente des fragments et des clichés inédits du poète qui fut aussi un excellent photographe, comme en témoignent ses Emblêmes végétaux (le Temps qu’il fait, 120 FF).
Eolienne
36, villa Moderne 94110 Arcueil
31 pages, 42 FF
Histoire littéraire Huttes à la lisière
septembre 1995 | Le Matricule des Anges n°13
| par
Éric Dussert
Un livre
Huttes à la lisière
Par
Éric Dussert
Le Matricule des Anges n°13
, septembre 1995.