Un livre
visité dans mon exil pire arraché
à ma stupeur domestique durant la pause
ensoleillée de midi qui élargit le jour
le fait vaste et sans bruits dans l’air
où dérive un pétale léger frôlant béton
et carrosseries jusqu’à n’être plus
qu’une infime poussière en direction
des collines oui bousculé par la silencieuse
prolifération d’instants qui sont menace
autant qu’appel à l’heure verticale j’ai vu
l’immense fabrique œuvrer à l’incompréhensible
Extrait de Embardées,
Jean-Luc Sarré
La Dogana, 1995
prix Max Jacob