L' Homme de Pourpre (suivi de) Peintre antique
Intéressante l’initiative des éditions Hatier qui présentent dans un coffret deux courts récits : L’Homme de pourpre (1901), le dernier texte « helléniste » de Pierre Louÿs, et Le Peintre antique (1905) du Grec Constantin Théotokis. Point commun de ces deux ouvrages : la déclinaison d’un même thème, le statut de l’art dans la Grèce antique. S’appuyant sur une légende identique - la dernière œuvre de l’artiste-peintre, la plus achevée, serait celle reproduisant l’agonie de Prométhée -, chacun fait revivre à sa façon la quête dramatique et providentielle du Prométhée. Théotokis, moral, montre que la sublimation du créateur face à son ambition artistique peut être dangereuse. De son côté, Louÿ, cruel, prend le parti de la souveraineté de l’art sur la vie. Seule certitude : à Athènes, au IVe avant J.C, il valait mieux être peintre que modèle.
Hatier
84 pages chacun, 149 FF