En 11 ans, P.O.L. a publié une vingtaine d’ouvrages dont les manuscrits sont arrivés par La Poste. Aujourd’hui ce sont près de deux mille envois par an qui arrivent 8, Villa d’Alésia dans le 14e. Chaque manuscrit est, dès réception, répertorié sur le réseau informatique de la maison. Grâce à un logiciel efficace, le nom et l’adresse de l’envoyeur, le genre de l’ouvrage (de roman à projet d’essai…), les initiales du lecteur (C.T. pour Carine Toly ou P.O.L.), et, dans une petite fenêtre, une lettre A ou B. A comme « A lire », le premier survol, dès réception, n’ayant pas révélé de défauts rédhibitoires ; B pour signifier que le manuscrit n’est vraiment pas pour la maison. D’après ce que nous avons pu percevoir, P.O.L. reste très vigilant dans la lecture des manuscrits (mais n’est pas à l’abri de canulars…), il ne se laisse pas décevoir par une mauvaise lettre de présentation et continue de croire possible chaque jour la découverte d’une nouvelle écriture. Les 1998 écrivains déboutés cette année auront du mal à le croire : P.O.L. recherche vraiment de nouveaux auteurs.