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Le Matricule des Anges
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Le Matricule des Anges

  • Les éructations du colon

    Lmda N°252 Mathieu Belezi poursuit son exploration de la matière sombre de la colonisation française en Algérie.

    Moi, le glorieux

    Tu vas nous faire un beau discours, Bobby / oui, j’allais le leur faire ce beau discours qu’ils attendaient tous, foutre dieu ! j’allais me le fatiguer le cerveau, me les creuser les méninges, me les chauffer les cordes vocales, me l’actionner la forge à poumons, foutre dieu ! je n’allais pas me gêner ! j’allais la leur raconter notre histoire au président de la République et à ses ministres,...
  • Eva et les bêtes sauvages

    Domaine étranger Humeurs humides Un port au bord de la jungle, une sale guerre qui n’en finit pas, une jeune femme en perdition : l’écrivain colombien Antonio Ungar raconte avec talent un monde peu décrit. Elle avait une force qu’Ochoa n’avait jamais vue chez une femme instruite de la ville, et pourtant elle semblait s’en remettre corps et âme à un destin sans échappatoire, assumer à elle seule le poids d’un héroïsme qu’il avait trouvé extrêmement touchant, absolument prête à mourir de tristesse pour un passé mort et à disparaître sans laisser de traces dans l’un des coins les plus reculés de cette jungle humide et sombre. » Ochoa, surnommé El...
  • C’est en hiver que les jours rallongent

    Domaine français Le salut aux ombres Joseph Bialot (1923-2012) écrit son récit du camp et de l’impossible deuil du camp. Un grand livre d’Auschwitz. L’ancien résistant Joseph Bialot, né Joseph Bialobroda à Varsovie, a déjà 55 ans à la sortie de son premier polar, et c’est à 78 ans qu’il témoigne d’Auschwitz. Il aura été en panne un quart de siècle, la tête encore dans le camp. Et puis, à quoi bon ? « On ne compte plus les récits sur la déportation. Ils se sont accumulés. En vain. Tout le monde écoute, personne n’entend. » Pourquoi en rajouter si « Auschwitz ne peut pas être “mis en...
Chronique
En grande surface
par Pierre Mondot

I want Ubac

Au mois de novembre dernier, un sénateur issu du centre décomplexé verse en catimini quelques grammes d’ecstasy dans la coupe de champagne d’une amie députée avec l’espoir qu’elle se mélange les chambres. La manœuvre échoue et la dame porte plainte. Afin de justifier le geste de son client, l’avocat propose une circonstance atténuante : la veille des faits, son vieux chat venait de mourir. Presque la réponse d’Agnès à Arnolphe dans L’École des femmes. Pour le même effet : hilarité générale. Le pays n’est pas prêt à considérer le deuil des animaux de compagnie. Le chien trépasse et la...
Le Matricule des Anges n°250
Martin Rueff

un auteur

Martin Rueff

Chronique
Traduction

Antonio Werli

Horcynus Orca*, de Stefano D’Arrigo Imagine quelque chose d’aussi vaste et profond qu’un océan et aussi haut et large qu’une montagne. Et imagine encore que la seule chose excitante que tu ressens lorsque tu te retrouves devant cette énormité, c’est que tu veuilles la traverser. J’ai découvert le nom d’Horcynus Orca il y a une quinzaine d’années par un simple commentaire d’un internaute italien sur un site dont je ne me souviens plus le nom, à une époque où je m’intéressais particulièrement à la littérature italienne contemporaine. Je n’avais jamais entendu parler de ce roman ni de l’auteur, toutefois D’Arrigo était cité...
Le Matricule des Anges n°246
  • La Déchirure du temps

    Domaine étranger Fuir ! là-bas fuir ! Dans la France de Vichy qui livre aux nazis leurs opposants, l’odyssée périlleuse et admirable d’Hertha Pauli. La France, terre d’asile ? Peut-être est-il judicieux de rappeler que notre pays fut en effet, dès le milieu du XIXe siècle, une terre d’accueil pour ceux qui fuyaient l’oppression politique – les révolutionnaires du printemps des peuples – ou les massacres – les juifs victimes des pogroms. Parmi eux, Heine, le grand poète allemand, fut pendant des années un observateur sagace du Paris d’alors (Lutèce – voir Lmda N°99). Se retournant vers...
  • Voltes du miroir

    Poésie Au seuil des images Lyrique et habitée, la poésie du Cubain José Triana est une chambre aux échos ciselés qui convoque l’enfance et l’étonnement des sensations dans cette remarquable anthologie. Définir un auteur revient à trancher dans le vif de sa parole », dit dans sa préface la traductrice Alexandra Carrasco, également responsable du choix des poèmes rassemblés dans cette anthologie bilingue – survolant avec générosité une quinzaine de recueils – du Cubain José Triana (1931-2018), qui fut également un dramaturge renommé et souffrit, comme tant d’autres, les aléas politiques de son île natale. D’abord exilé en Espagne pour fuir...
  • Histoire littéraire Illusions perdues Réédition du premier roman de l’autrice suisse romande Catherine Colomb (1892-1965), un bijou féministe à l’humour corrosif. C’est très bref, superficiel, sans mouvement, enfantin par endroits, ennuyeux à d’autres ; il y a seulement des détails qui ne sont pas mal. » Ainsi l’autrice décrit-elle sobrement son texte dans une lettre adressée à Ottoline Morrell, peintre britannique et grande amie de Virginia Woolf. Marie Reymond de son vrai nom est alors une mère de famille quadragénaire qui, après un doctorat, s’est lancée dans l’enseignement et le journalisme. Elle...
  • Proches

    Théâtre Cellule familiale Dans Proches, Laurent Mauvignier montre les préparatifs fébriles d’une réunion un peu particulière. L’occasion renouvelée pour le dramaturge et romancier d’ausculter les empêchements intimes. Yoann est en route. Cela fait quatre ans que six personnages plus un l’attendent. Ce sont leurs retrouvailles, aujourd’hui, que nous promet la nouvelle pièce de théâtre de Laurent Mauvignier. Ils se rassembleraient, le fils revenu, les parents, les sœurs et leurs compagnons. Ils se diraient leur joie d’être enfin réunis, tout ce qui s’est passé entre-temps, les petits comme les grands événements, et ce qu’ils n’ont jamais réussi à se dire....
Intemporels
par Didier Garcia

D’exil en exil

À cheval sur deux continents, le premier roman de Reznikoff tient à la fois de la saga familiale et du roman de formation. Il y a des livres qui, malgré eux, et à notre insu, nous propulsent dans d’autres livres. Des univers romanesques consanguins qui tissent entre eux comme un réseau d’échos, auquel le lecteur ne parvient pas toujours à se soustraire… Ainsi, en découvrant les premières pages de Sur les rives de Manhattan croyons-nous avoir débarqué dans La Maison de Matriona d’Alexandre Soljenitsyne, autrement dit dans une Russie authentiquement pauvre qui oppresse d’emblée (un propriétaire foncier promet trois roubles à un Juif s’il applique ses lèvres contre un tisonnier chauffé au rouge ; sa famille...
Le Matricule des Anges n°166