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Demain, je vivrai
José Vieira, fils de travailleur portugais, fait le récit de son enfance dans un bidonville. Un texte fort, pudique et politique.
À l’école, il se tient à carreau. En quelques mois, il a appris le français, appris à encaisser les railleries des autres gosses. Il ne connaît pas les feuilletons de l’époque, Zorro, Thierry la fronde. Chez lui, il n’y a pas de télé encore moins d’électricité. Quant à l’eau, il faut vaincre une boue gluante pour aller remplir ses seaux. La maison de José Vieira, c’est une baraque, une parmi tant, plantée le long de la nationale 20, du côté de Massy. Au loin, des immeubles qui, le soir, s’illuminent comme un rêve inaccessible. Le village de José Vieira s’appelle Bidonville. Il a...
Un livre
La Loire prend sa source au mont Gerbier-de-Jonc
de
Jacques Fulgence
La Loire prend sa source...
Est-il possible de ne pas céder à une manière de stupéfaction, sinon d’impatience, à la lecture du quatrième recueil de nouvelles de Jacques Fulgence ? Par quel miracle de l’écriture l’auteur parvient-il à tisser des nouvelles que des arguments narratifs qui héritent de la matière la plus anecdotique des faits divers (une femme n’aspire qu’à dérober une poire blette, un couple d’Américains...
Ventre fertile
Cela aurait pu être l’histoire paisible et banale d’un jeune couple parisien dans une tour de douze étages. Ou la chronique ordinaire des relations de bons voisinages entre Edmond, Bunny et Monsieur Jordan, le veuf du palier d’en face. Le Ventre, premier roman d’André Benchetrit, aurait pu être simplement cela si, dès les premières pages, le lecteur n’était saisi d’une étrange et agréable...
Les Jours heureux
La quarantaine est pour Camille un passage difficile dans sa vie désœuvrée et feutrée de bourgeoise parisienne sans enfants, mais avec un mari indifférent. Vincent, étudiant, jeune et beau, va ranimer cette femme trop tôt éteinte aux passions…« Leurs yeux se rencontrèrent » : le motif est de Flaubert (L’éducation Sentimentale), et il est magnifique, même s’il se situe dans un champ romanesque...
Les traces de Trassard
Le monde rural est un univers rude et enchanteur. Nous sommes le sang de cette génisse : la terre vue de l’intérieur par Jean-Loup Trassard.
Certains écrivains trouvent leur bonheur dans la fugacité et la vacuité du temps qui passe. On dit généralement d’eux que ce sont de fins observateurs de notre époque. Ce ne sont que des marchands d’histoires à consommer sur place et vite périssables. La mode est mauvaise conseillère. D’autres répètent inlassablement la même rengaine, comme une prière, une déclaration, une voix à entendre...