La rédaction Thierry Guinhut
Articles
L'homme qui a entendu le tarsier
Entre souvenirs et observations, les tribulations d’un naturaliste mexicain au gré de Rencontres avec des animaux extraordinaires.
Depuis au moins les Grecs de l’Antiquité, sinon les compilateurs de tablettes cunéiformes mésopotamiennes, poètes, scientifiques et philosophes sont fascinés par les bêtes. Ainsi, par-delà les millénaires, le Mexicain Andrès Cota Hiriart est-il un successeur d’Aristote qui écrivit une Histoire des animaux en distinguant ceux qui ont du sang et ceux qui n’en ont pas. Notre écrivain et naturaliste choisit lui d’examiner les plus extraordinaires pour stupéfier son lecteur : babiroussa, basilic, charale, dragon de Komodo, tarsier, autant de bestioles pour le moins étranges.
En un prélude...
Un livre
La Mort d’Olga María
de
Horacio Castellanos Moya
À en perdre la tête
C’est à partir d’une macabre découverte que le roman explose à la tête du lecteur : Olga Maria « avait un petit trou à la tête, mais derrière, sa cervelle était sortie ». Devons-nous croire Laura, la narratrice, quand elle défend la vertu de son amie devant les enquêteurs ? Ni amant, ni activités louches. Une femme innocente, mariée, séduisante, deux enfants. Cependant, une fois le coupable...
Un livre
Angleterre une fable
de
Leopoldo Brizuela
Avis de tempête
Étrange roman. Narré en cinq actes, comme La Tempête de Shakespeare dont il s’inspire librement, il nous emporte dans un voyage hypnotique aux songes mi-initiatiques, mi-surréalistes. Il s’agit d’une troupe de théâtre, The Great Will, que sa fidélité aux textes et à l’esprit du maître de Stratford-on-Avon, pousse contre toute raison à résister aux évolutions que le temps commande....
Net et sans bavure
Une chasseuse de cool dans le cyberespace : un thriller sur fond de 11 septembre par l’auteur de « Neuromancien », William Gibson.
Le quotidien de la SF se résume trop souvent à un style bâclé et à une quincaillerie de matériel d’anticipation qui n’a ni la force évocatoire ni de questionnement de La Machine à explorer le temps de H.G. Wells. Mais on connaît bien des auteurs, de Philip K. Dick et ses jeux sur la perception, en passant par Dan Simmons et ses énormes massifs narratifs relisant le poète John Keats (Le Cycle...
Roth, une bête de vie
Trois livres confirment l’appétit de cet infatigable contempteur de la « political correctness » américaine.
Un sentiment mitigé peut nous envahir à la lecture de La Bête qui meurt : déception pour qui s’attendrait, après la trilogie américaine, à un roman d’une ébouriffante ampleur et complexité, et cependant, éblouissement. Il s’agit bien de la « perfection lapidaire » (pour reprendre la quatrième de couverture) d’une nouvelle contrevie de Philip Roth, qui n’est pas sans rappeler ce récit de la...