La rédaction Anthony Dufraisse
Articles
Des livres
Quinze minutes sur le ring. Sur les traces d’une action passée, 24 septembre 1922
de
Christophe Granger
Nicolas Mathieu, la littérature est une manière de rendre les coups…
de
Richard Gaitet
,
Nicolas Mathieu
Boxer comme Gratien
de
Didier Castino
Les Poings
de
Joseph Incardona
Monter sur le ring
Une impressionnante enquête historique sur un combat de 1922, un essai très personnel de sociologie sportive, une biographie romancée qui sort de l’oubli Gratien Tonna « le démolisseur » ou encore le récit d’un retour sur le ring… quatre livres autour de la boxe comme autant de leçons de vie.
Si la boxe n’était que de la boxe, ça se saurait. Elle est bien plus que ça, une évidente métaphore de la vie ; il n’est pas d’existence qui, tôt ou tard, ne soit une lutte, un combat, un corps-à-corps. C’est en quoi les moins amateurs voire les détracteurs de la chose pugilistique peuvent, mais si, mais si, y trouver matière à leçon et, qui sait, à admiration. Ceci ayant été dit, appelons successivement, tel un speaker à la voix de stentor sur le ring, nos quatre auteurs de livres très différents, ce qui fait d’ailleurs tout le sel de les réunir ici. Intéressons-nous d’abord à Christophe...
Un livre
La Lune dans le caniveau
de
David Goodis
Goodis le ténébreux
D’une écriture sans éclat, le romancier américain n’aura jamais peint que la noirceur des vies toutes entières vouées à la fatalité.
De deux choses l’une : soit les Français ont un flair hors pair, soit les Américains ont la truffe bouchée. Car enfin, depuis ses débuts, les Français ont vu en David Goodis (1917-1967) un écrivain authentique alors que ses propres compatriotes, pendant longtemps, ne virent jamais en lui qu’un romancier de gare et guère plus. En France, dès l’après-guerre, Goodis a été promu parmi les grands...
Un livre
L' Effort du monde au matin pour redevenir soleil
de
Christine Spianti
Sur la route
Quand on y pense et sans avoir à trop forcer son imagination, une voiture peut tout à fait se transformer en salle de cinéma. Où qu’on regarde, pare-brise, rétroviseurs, vitres, on a, au volant, l’œil sur toutes sortes d’écrans de cinémascope. Où que les yeux se portent, vers l’avant, vers l’arrière, sur les côtés tout aussi bien, sans interruption se déroule ici ou là un cinéma qui ne peut...
Un livre
Oeuvre poétique
de
Alejandra Pizarnik
Ténèbres argentines
Septembre 1972 : Alejandra Pizarnik se suicide. Intense et fulgurante, son écriture n’aura jamais compensé un tenace mal de vivre.
En avril 1972, Alejandra Pizarnik note fébrilement : « La mort se referme sur moi, elle est mon seul horizon ». Six mois plus tard, la menace est autrement réelle : « Je suis la nuit et nous avons perdu », écrit-elle cette fois, un tube de somnifères à portée de main. Ce sentiment de perdition a toujours présidé à sa vie. Le suicide du 25 septembre 72 n’est jamais que le point final d’une...