éditions Rue d'Ulm
Ouvrages chroniqués
Bart le magnifique
de
Shelby Foote
2022
Suivons Shelby Foote et Bart le magnifique en compagnie de son traducteur, Paul Carmignani, professeur émérite de littérature américaine aux universités de Perpignan et de Montpellier III. Il est l’auteur notamment de Shelby Foote, un écrivain sudiste au carré (Belin, 1998).
Pourquoi cette volonté obsessionnelle chez Shelby Foote de rendre compte d’une période si particulière ?
Cette volonté de compréhension non seulement de son époque mais aussi de son milieu ou « terroir », Shelby Foote la partage avec de nombreux écrivains, à commencer par Faulkner, bien sûr. La littérature est une...
Bart le magnifique
de
Shelby Foote
2022
Puissant, prégnant, pathétique, le premier roman de Shelby Foote (1916-2005), salué par William Faulkner, est enfin traduit.
Les temps changent, les valeurs et les insultes aussi. Faut-il recontextualiser et filtrer les œuvres littéraires au risque de les altérer ? Les éditions Autrement ont pris la décision de supprimer ou de réduire le qualificatif de « nègre » dans la réédition d’un roman de Joseph Conrad. Qu’en sera-t-il des termes de « youtre » ou « youpin » chez Céline ? Quant à la guerre de Sécession, à l’esclavage, au racisme, suffira-t-il de changer un mot pour les édulcorer ?
Les descriptions de « nègres » dans Bart le magnifique. Requiem, comparés à certains endroits à des singes ne sont pas...
Emily Dickinson, l’évidence obscure
de
Pierre-Yves Pétillon
2022
Faut-il comprendre la poésie d’Emily Dickinson ? » : la première phrase de Emily Dickinson, l’évidence obscure maintient par cet oxymore la « légitime attente d’un sens » que déploie chacune de ses études. Pierre-Yves Pétillon, dénonçant le risque de paraphrase (« This is not it [paraphrase] »), s’avance pas à pas dans les entrelacs du poème « It was not Death, for I stood up,/ And all the Death, lie down – […] » (« Ce n’était pas la Mort, puisque j’étais debout,/ Et que tous les Morts sont couchés – […] », et d’un descriptif sec, littéral, conduit son analyse au plus près de...
Le Pays des sapins pointus
Et autres récits
de
Sarah Orne
2022
Chantre de la vie rurale, Sarah Orne Jewett fit de sa connaissance d’un milieu le matériau de son œuvre. Elle fut pourtant négligée en France.
Au cours de l’année 1890, la France était informée par les grâces de la fée Presse et dans les pages du Charivari, de la parution d’un livre épatant : Le Roman de la femme-médecin. L’auteure en était une certaine Sarah Orne Jewett et l’éditeur Jules Hetzel et Cie. On ne présente plus son pignon ni sa rue. Le titre du roman avait de quoi séduire – et le sujet de le femme-médecin plaît toujours si l’on en croit les transports pour le Docteur Quinn (« femme médecine », donc chamane) ou Sue Hart la vétérinaire qui motiva la série Daktari… Le journaliste Jean Frollo du Petit Parisien en...

Servabo. Mémoire de la fin de siècle
de
Luigi Pintor
2021
Né dans une famille d’antifascistes notoires, Luigi Pintor (1925-2003) passe une partie de son enfance en Sardaigne, flirte adolescent avec la Résistance avant d’intégrer L’Unità, principal quotidien communiste de la péninsule italienne. Radié du Parti en 1969, à la suite de l’invasion soviétique de la Tchécoslovaquie, il retourne en Sardaigne pour y fonder Il Manifesto, journal dissident qu’il codirigera jusqu’en 1995.
Il fut donc avant tout journaliste, avec le grand J qu’il convient d’y mettre pour ces quelques-uns qui sont l’honneur de la profession, quand par ailleurs le plumitif...