auteur Stéphane Audeguy
A propos
Le monde réapproprié
Lecteur encyclopédique, Stéphane Audeguy a puisé chez Jules Verne le désir du monde, chez Diderot le mariage de la pensée et de l’émotion, chez Queneau l’art de la narration. Ses trois romans proposent un enchantement critique de notre temps.
L’année 2005 n’aura pas été mauvaise pour la littérature. C’est cette année-là que paraît le premier roman de Stéphane Audeguy, La Théorie des nuages qui va souffler un air frais dans les lettres françaises. Proprement enchanteur, ce roman raconte l’arrivée d’une jeune bibliothécaire, Virginie Latour, dans la maison d’Akira Kumo un célèbre couturier japonais qui a souhaité qu’elle s’occupe de classer sa bibliothèque essentiellement consacrée à la météorologie. Nous sommes à Paris en 2005, mais les récits épisodiques du Japonais vont nous conduire un peu partout dans le monde : pour...
Aux sources de l’homme
Quand on goûte un cocktail et qu’il est bon, on cherche à repérer quels ingrédients le constituent. Mais, souvent, ce n’est pas tant affaire d’ingrédients que de dosage, d’équilibre, de justesse. Avec le troisième roman de Stéphane Audeguy, on se surprend à ressentir une ivresse légère d’une lecture limpide. La rapidité des quatre-vingt-seize chapitres y est pour quelque chose, sûrement. Le...
Le médiateur universel
Tenant d’une littérature de la narration, Stéphane Audeguy polit ses romans pour en faire les miroirs de notre contemporanéité. Pour en révéler, poétiquement, les lumières et leur pénombre. Réflexions autour de l’art romanesque.
Dans la conversation, Stéphane Audeguy chevauche des idées. C’est du moins l’impression qu’il donne. Ses phrases, très rapidement, s’estompent à peine commencées pour laisser place à une association d’idée venue en parlant qui elle-même en générera d’autres qu’il lui faudra prendre en cours de route. L’homme est un virtuose de la digression. S’il s’applique à répondre à nos questions, pour...
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Ouvrages chroniqués
L' Enfant du carnaval
de
Stéphane Audeguy
2009
Stéphane Audeguy renoue avec l’époque révolutionnaire, son théâtre populaire et le rire. Une manière aussi d’éclairer, à contre-jour, notre époque.
Bon nombre des titres de la belle collection « L’Un et l’Autre » s’ouvrent un espace entre fiction et essai. Un écrivain déroule une prose, parfois rêveuse, parfois joueuse, toujours délicate, entre un personnage (historique, littéraire, mort, vivant, inventé, célèbre ou non) et lui-même, entre l’autre, donc, et soi-même. La fiction, alors, est un moyen de dessiner le rapport que l’écrivain entretient avec son sujet.
Stéphane Audeguy, lui, a choisi résolument la forme de l’essai. Nulle fiction ici pour évoquer la figure du dramaturge et romancier Pigault-Lebrun (1753-1835). Il y avait...
Fils unique
de
Stéphane Audeguy
2006
En incarnant le frère aîné de Jean-Jacques Rousseau, Stéphane Audeguy dresse le portrait d’un siècle que le rationalisme a tué. Illusions perdues.
Pour son deuxième roman, après le très réussi La Théorie des nuages, Stéphane Audeguy a offert un corset à sa capacité d’invention. Qui est grande. Un corset historique et linguistique puisqu’en prêtant sa voix au frère de Jean-Jacques Rousseau, il s’imposait d’écrire comme on le faisait au XVIIIe siècle et de tenir la fiction sous le joug de la vraisemblance historique.
Rousseau, dans Les Confessions, n’évoque que peu son frère aîné, qu’il connut à peine. Stéphane Audeguy s’est emparé de ce mystère pour imaginer la vie de François. Ayant, ici, survécu à Jean-Jacques et à la Révolution,...