auteur Sergueï Lebedev
Ouvrages chroniqués

La Limite de l’oubli
de
Sergueï Lebedev
2014
Dans un roman magistral, le Russe Sergueï Lebedev opère une lente remontée vers les sources du Mal : le Grand Nord où l’austérité silencieuse de la taïga règne sur les vestiges des camps de travail soviétiques.
Rares sont les premières œuvres qui nous emportent au cœur même de leur puissance d’évocation et maintiennent ce cap. La Limite de l’oubli est de celles-là. Et même si le ton sentencieux du début fait sourire, on s’en veut rapidement d’avoir eu ce jugement alors que, de bout en bout, l’écriture assume une ambition tenue. Né en 1981, Sergueï Lebedev est un trentenaire héritier d’une histoire faite d’ellipses et de falsifications. Géologue de formation, il met sa connaissance du territoire russe – ses limites et ses profondeurs – au service du récit.
L’histoire du jeune narrateur pourrait...
Le Débutant
de
Sergueï Lebedev
2022
Le Débutant*, de Sergueï Lebedev
Sergueï Lebedev est né en 1981 à Moscou. Géologue de formation, il a participé à plusieurs expéditions dans le nord de la Russie où il a découvert des traces laissées par les camps du goulag. Devenu journaliste, il a publié des romans qui ont reçu de nombreux prix en Russie. Trois d’entre eux ont été – excellemment – traduits en français par Luba Jurgenson aux éditions Verdier : La Limite de l’Oubli, L’Année de la Comète et Les Hommes d’août. Le narrateur s’y livre à une enquête douloureuse sur les silences et les mensonges qui ont entouré les gens de sa génération et celle qui la précède...
Les Hommes d’août
de
Sergueï Lebedev
2019
En Russie, le passé ne passe toujours pas : Sergueï Lebedev, de nouveau, se fait enquêteur têtu et archéologue de son propre pays, en proie aux spectres.
Le point de départ du récit est un autre récit, testamentaire : avant de mourir, la grand-mère du narrateur a entrepris de raconter par écrit des épisodes de ce qui se présente alors comme une saga familiale, presque tolstoïenne. Cependant il soupçonne très vite que ces pages dissimulent davantage qu’elles ne dévoilent. « Or, l’ouvrage était achevé, l’argile avait durci, le burin reposait. Il n’y avait pas moyen de pénétrer à l’intérieur, de regarder par en dessous, de percer ce qui était demeuré secret. L’achèvement est néfaste, il ferme les portes, il emprisonne le lecteur. Je fus même...