auteur Pierre Bost
A propos
Un métier qui paye
Pierre Bost connut le désenchantement du journalisme et des ingrats métiers de la littérature. Le cinéma lui fut plus doux.
Passée la Seconde Guerre mondiale et ses lots variés d’horreurs, le monde avait changé, comme le regard qu’on lui portait et les réflexions que le genre humain se prodiguait. En conséquence, les interminables fresques romanesques de Georges Duhamel ou de Jules Romains n’avaient plus cours, non plus que les bluettes fashionables des Roaring Twenties. Oubliés aussi Paul Bourget et ses billevesées sentimentales, la poëterie qui se tordait les mains avec des airs inspirés et les romans d’avant 1940. La nouvelle époque, renaissance hagarde, voulait du lourd, de la perspective sociale, et...
Ouvrages chroniqués
Prétextat
de
Pierre Bost
2021
Poursuivant son exploration des années les plus fastes de la littérature en France, La Thébaïde réédite le deuxième roman de Pierre Bost (1901-1975), entre lyrisme et satire légère.
Des -ismes de toutes sortes qui émaillèrent le XXe siècle littéraire et artistique, l’unanimisme ne fut certes pas le plus tapageur. Prôné notamment par Jules Romains et Georges Duhamel sous l’influence de Zola et des théories sociologiques de Gustave Le Bon (dont la Psychologie des foules devait faire entrer la notion de masses en littérature), il entendait faire le roman des groupes sociaux et n’aborder les individus que par le biais de leur appartenance à telle ou telle catégorie. Pourquoi pas ? Au moins, ça ne gêne pas la lecture : ainsi, ne saurait-on pas que Prétextat, paru en 1925,...
Monsieur Ladmiral va bientôt mourir
de
Pierre Bost
2005
Un dimanche à la campagne suffit à Pierre Bost pour enterrer toute une époque. Savoureux.
Publié en 1945, ce court roman possède une fraîcheur revigorante. Monsieur Ladmiral est un peintre, tendance pompeux, qui arrive à la fin de sa vie. S’il aime la peinture, il « avait assez de goût pour ne pas trop aimer la sienne. » Il vit dans une campagne proche de Paris. Chaque dimanche, ou presque, il reçoit la visite de son fils Gonzague, de sa bru Marie-Thérèse (« elle était heureuse, certainement. Un peu lentement, mais avec application et placidité ») et de leurs trois enfants. Gonzague...