auteur Jeroen Brouwers
Ouvrage chroniqué
Le Bois
de
Jeroen Brouwers
2020
Un monastère où sont maltraités des gamins, des fantômes du nazisme qui rôdent : Le Bois, un roman fracassant et expiatoire.
Ça sent le sperme partout. » Bonaventura surveille le dortoir, lieu de tous les rêves impossibles où s’affairent dans l’obscurité de jeunes garçons. Lui-même en proie à quelques démons – débordement de sexe, manque d’amour – s’agite et souffre : « Érection. Œuvre d’art vivante offerte au corps de l’homme, même à celui d’un moine. Ma trique s’arc-boute contre la bure piquante qui me recouvre… » Bonaventura, le narrateur, a 26 ans. Il est aussi clairvoyant qu’écartelé. Franciscain, voué à la pauvreté, surtout à l’obéissance, il se confesse, s’interroge : « Encore une fois, qu’est-ce que je...