auteur Carlos Liscano
A propos
Au nom des siens
D’une vie raturée par le totalitarisme, marquée au fer par la torture et la détention, Carlos Liscano a fait un cheminement vers l’écriture et le combat contre toute aliénation. Comme s’il lui fallait sans cesse conjuguer le verbe libérer au présent. Parution de L’écrivain et l’autre.
Carlos Liscano possède un agenda de ministre. La veille, il rencontrait des lecteurs à Vienne, invité par la librairie Lucioles. Lyon lui a fourni un gîte pour participer à deux rencontres de la Fête du livre de Bron, dans la banlieue. Un séjour court en France, et retour à Montevideo, sa ville natale, le seul endroit au monde où il ne se sent pas un étranger. Quelques jours plus tard, il était de retour dans l’Hexagone du côté de Lille où l’université s’apprête à publier une édition fac-similée de ses écrits de prison tels que l’Uruguayen les a consignés sur d’innombrables bouts de...
L’enfermement volontaire
L’Écrivain et l’autre est à la littérature ce que Le Fourgon des fous était à la torture : une mise à nu radicale de l’acte d’écrire, l’exploration lucide d’une aliénation volontaire. Saisissant.
Le livre se présente comme une succession de notes écrites en marge d’un livre empêché. Notes sur l’acte créatif qui développent, comme en écho les unes par rapport aux autres, une forme d’intranquillité aiguë. Ce n’est pas toutefois seulement l’écriture qui est passée ici aux rayons X d’une radioscopie intime. C’est la vie même. Pour expliquer le titre du livre, disons tout de suite, que...
Les chemins de la liberté
Née de la nécessité de survivre à la torture et à l’enfermement, l’écriture de Carlos Liscano a cheminé vers la quête obstinée de l’individu dans ce qu’il a de plus profond et de plus singulier. Bâtie pour lutter contre toutes les aliénations, son œuvre n’échappe pas à une aliénation suprême : celle de l’écriture.
Difficile de n’avoir pas un sentiment encombré quand, faisant son travail, on met à la question un homme dont l’œuvre tout entière est née de l’expérience douloureuse de la torture puis de l’enfermement. D’autant que Carlos Liscano évoque d’une manière radicale et implacable aussi bien la torture (dans Le Fourgon des fous) que les affres de l’écriture vécue comme une aliénation quand on...
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Ouvrages chroniqués
La Route d’Ithaque
de
Carlos Liscano
2005
À travers un roman et quelques récits, l’écrivain uruguayen Carlos Liscano s’échappe dans une quête sans apaisement autre que l’absurde.
Ne nous fions pas à la lassitude du narrateur, son ton désabusé, son fatalisme pseudo-philosophique, son goût amer du ressassement qui entachent les premières pages de ce roman. Bientôt, La Route d’Ithaque quitte les ratiocinations et le piètre nombril du narrateur, pour croiser le monde qui l’entoure, si décevant soit-il. On comprend peu à peu qu’une glauque histoire de drogue lui a valu la prison, là-bas, en Uruguay. Comme son auteur, qui a quitté son pays après avoir été incarcéré et torturé par le régime militaire, il tente l’exil en Suède. Monde meilleur ? Une femme, un foyer, deux...
Le Rapporteur et autres récits
de
Carlos Liscano
2005
À travers un roman et quelques récits, l’écrivain uruguayen Carlos Liscano s’échappe dans une quête sans apaisement autre que l’absurde.
Ne nous fions pas à la lassitude du narrateur, son ton désabusé, son fatalisme pseudo-philosophique, son goût amer du ressassement qui entachent les premières pages de ce roman. Bientôt, La Route d’Ithaque quitte les ratiocinations et le piètre nombril du narrateur, pour croiser le monde qui l’entoure, si décevant soit-il. On comprend peu à peu qu’une glauque histoire de drogue lui a valu la prison, là-bas, en Uruguay. Comme son auteur, qui a quitté son pays après avoir été incarcéré et torturé par le régime militaire, il tente l’exil en Suède. Monde meilleur ? Une femme, un foyer, deux...