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Dossier Erwan Larher
Un travail d’artisan

avril 2021 | Le Matricule des Anges n°222 | par Thierry Guichard

Ses romans ont beau se situer au carrefour de divers genres (polar, satire sociale, uchronie…), Erwan Larher revendique de pouvoir écrire sans théorie. Dans le désir de la langue, et la nécessité d’interroger la condition humaine.

L’homme aime plaisanter. Élever la voix façon Arlequin pour faire diversion, effrayer et faire fuir tout risque de sérieux. Erwan Larher donne l’impression de se servir de son humour comme d’une armure, afin d’échapper, peut-être, au risque de l’impudique. Et cela est vrai aussi et surtout lorsqu’il évoque son écriture, révélant ainsi à quel point celle-ci lui est vitale. Une écriture qui fuit le « je » pour, peut-être, trouver un « nous » qui réunirait le meilleur de nous-mêmes. Qui sait ?

Erwan Larher, Indésirable, votre huitième livre, rassemble en lui les gènes des livres qui l’ont précédé. On y retrouve d’ailleurs des éléments de romans antérieurs, surtout de Pourquoi les hommes fuient ? Si les histoires changent, si les intrigues sont différentes, vos romans semblent issus d’une même matrice : celle d’une fiction à nouveau légitime (après les avant-gardes, le Nouveau Roman, l’autofiction). Cette confiance donnée à la fiction ne fait-elle pas de vous l’héritier du roman populaire avec héros, intrigue, actions ?
Je ne me préoccupe pas trop de théorie et ne me soucie guère des adjectifs que l’on pourrait accoler à mes romans. Mes inclinations de lecteur et mes appétences d’auteur m’ont conduit à la conclusion qu’un roman doit se situer en équilibre à la confluence de trois impératifs : raconter une histoire (et réfléchir à la manière de le faire), travailler la langue et questionner la condition humaine. Pas plus qu’une histoire seule, un exercice de style ou une leçon de morale ne font roman. Un héros et une intrigue ne suffisent donc pas. Je ne cherche donc pas à faire des romans populaires, ou politiques, ou sociétaux, ou contemporains, ou nouveaux, seulement à m’approcher d’un certain idéal de la littérature – même si je soupçonne froid depuis longtemps son cadavre. Parce que oui, je crois (et j’en doute aussi, bien sûr, sinon c’est trop facile) au pouvoir de la fiction sur le réel, je crois que « des personnages de fiction réussis deviennent des exemples primordiaux pour la condition humaine “réelle” » (Umberto Eco).

À cet égard, le personnage de Sam est éclairant : il a quelque chose du super-héros (le fait de n’être pas genré, d’avoir un passé mystérieux, de savoir se battre). C’est un personnage qu’on verrait bien dans une série télévisée… Sam, et peut-être d’autres personnages, doivent-ils quelque chose à l’écriture de scénarii ?
Je n’ai jamais vu Sam comme un super-héros, c’est une analyse intéressante. Je n’ai pas trop la culture « comics », j’ai plutôt grandi en BD avec Buck Danny, Lucky Luke ou Michel Vaillant. Et, si on élargit la focale, je crois plus au collectif qu’à l’homme providentiel, au sauveur – ce que souligne l’évolution de Sam dans le roman : quand iel commence à se prendre pour un démiurge, tout dérape. A contrario, dans Autogenèse et Entre toutes les femmes, Arsène Nimale est un personnage messianique, certes, mais malgré lui ; il n’entraîne personne, on s’agrège autour de...

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