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Dossier Hélène Bessette
« Contre l’ordre social et patriarcal »

juin 2020 | Le Matricule des Anges n°214

Les romans d’Hélène Bessette donnent la parole à de nombreuses voix féminines confrontées aux problématiques qui furent celles des femmes dans les années 1960. Marina Salles en éclaire les enjeux.

Auteure de plusieurs essais sur l’œuvre de Le Clézio, l’universitaire Marina Salles a récemment publié La Tour, Les Choses, La Guerre – Hélène Bessette, Georges Perec, J.-M. G. Le Clézio, aux éditions Passage(s). Elle était en outre l’un des contributeurs au colloque « Hélène Bessette : l’attentat poétique » qui s’est tenu à Cerisy en août 2018.

Dans votre intervention au colloque de Cerisy, vous dites que « Les femmes ont une extraordinaire présence » dans les romans d’Hélène Bessette, mais cette présence est quand même très négative : mères tyranniques ou égoïstes, collègues jalouses, patronnes malveillantes, domestiques un peu sottes… Selon vous, quelle image de la femme souhaitait-elle donner ?
Je ne sais pas si elle souhaitait donner une image de la femme en général, mais il est certain que son œuvre bouscule certains clichés sur la douceur féminine en montrant que les femmes aussi peuvent être dominatrices, assoiffées de pouvoir, égoïstes, cruelles, voire criminelles (la mère dans Vingt minutes de silence), qu’elles sont parfois des mères insuffisamment « bonnes » (Winnicot) pour permettre à leurs enfants de se réaliser. Ces comportements sont souvent liés à leur situation d’oppression dans la famille ou dans la société, et aux frustrations qui en découlent. Ainsi les méchancetés, la duplicité, la jalousie des institutrices de maternA, s’expliquent par leur enfermement dans le huis clos exclusivement féminin de la « maison-prison », leur soumission à la hiérarchie absurde de la directrA, de l’inspectrA et des vies de famille médiocres. La mère de Vingt minutes de silence finit par tuer un mari qu’elle déteste et méprise, et la passivité d’Ida, puis son suicide sont les réponses aux humiliations que lui inflige quotidiennement sa patronne, Madame Besson.
La plupart des femmes ont intégré les valeurs qui fondent la domination patriarcale, ce qui en fait de redoutables censeurs pour celles qui osent s’y opposer. Et il y en a. Face à ces figures négatives que vous relevez, on trouve des héroïnes qui se battent avec énergie pour se faire une place, affirmer leurs désirs, revendiquer leur droit au bonheur et à la liberté. Elles réussissent plus ou moins bien. Iola, la jeune institutrice de maternA résiste au harcèlement de ses supérieures hiérarchiques qui ont promis de la « mater », et aux manifestations de mépris de ses collègues ; elle réussit à préserver sa vie personnelle et à faire un mariage d’amour. Dora, la femme du pasteur de N’avez-vous pas froid, ne cède rien aux manipulations et aux menaces de son mari qui, adultère, veut lui imposer la comédie d’un mariage de façade pour sauver les apparences auprès de sa hiérarchie et de ses ouailles. C’est lors d’un voyage en bateau qu’Émilie, dans La Grande Balade, voit ses « chaînes arrachées », se déprend de « la vie admise » et découvre auprès des femmes de Nouvelle-Calédonie un mode de vie plus authentique. En revanche, Rose de Garance, une aristocrate qui a...

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