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Dossier Emmanuel Hocquard
À quoi sert un samouraï aujourd’hui ?

avril 2018 | Le Matricule des Anges n°192 | par Xavier Person

Comment apprendre à désapprendre ? Emmanuel Hocquard enseigne à ses étudiants ce qu’il ne sait pas, pour l’apprendre lui-même.

La parution des conducteurs des cours qu’Emmanuel Hocquard donna à l’École des Beaux-Arts de Bordeaux nous permet de le vérifier : il nous reste encore à continuer d’apprendre à lire sa poésie, c’est-à-dire à toujours mieux désapprendre, nous désaccoutumer. Ses « leçons de grammaire » données dans un atelier de recherche et de création intitulé d’abord Langage & Écriture puis Procédure, Image, Son, Écriture (P.I.S.E.), sont à lire comme des leçons de vie, au sens éthique du terme – cf. ce que Deleuze, cité par Hocquard, dit du Professeur quand il parle de ses étudiants : « Ils doivent être heureux de leur solitude. Ils ne peuvent rien faire qu’en fonction de leur solitude. Ça devait être mon rôle de professeur, les réconcilier avec leur solitude.  » Comment faire ? Repérer les mots d’ordre dans notre langage de tous les jours, voir ce qui est écrit et rien d’autre, ne pas exprimer nos émotions mais décrire comment nous les écrivons, se positionner à côté des postures littéraires, se méfier des « gros mots vides de sens  » (la vie, la mort, l’éternité, le beau), se déprendre de nos habitudes acquises quant à la narration, s’essayer au discontinu, ne pas chercher à recomposer des puzzles, tenter d’autres organisations logiques de la pensée, faire des tests de sincérité, se demander qu’est-ce qu’une phrase, se tenir à la lisière, emprunter des chemins de traverse, ne pas tant s’approprier le langage que s’en défaire, devenir enfant, faire vœu de pauvreté, trouver un plan de consistance qui fasse tenir ensemble des éléments hétérogènes, etc. La méthode est empirique. Son champ est celui des expériences vécues, dans leur immédiateté.
À ses étudiants à qui il enseigne ce qu’il ne sait pas pour l’apprendre lui-même, Emmanuel Hocquard parle de la cabane en Norvège où Wittgenstein, à 25 ans, avait trouvé refuge, sur une montagne au bord d’un lac. Il insiste sur le côté inaccessible du lieu, et son total isolement. Mais il ne s’agit pas tant de disparaître, leur explique-t-il, que de faire sécession : « La ligne de sécession n’est pas une ligne de fuite. Elle est du type : je coupe le courant, je débranche la machine ou désormais je ne reconnais plus les règles du jeu.  » Au point d’incandescence, précise-t-il, où se recoupent les lignes de l’idiotie, de la solitude et de la joie. Est-ce que vous suivez ?
Emmanuel Hocquard aime se poser des questions. Par exemple, à la suite de Deleuze, il reprend l’interrogation d’un des sept samouraïs dans le film de Kurosawa : « Nous autres Samouraïs, qu’est-ce que nous sommes ?  » À quoi sert un samouraï à une époque où leurs valeurs n’ont plus vraiment cours, et quand des paysans formés par leurs soins en arrivent à pouvoir se défendre seuls ? « Qu’est-ce qu’un artiste aujourd’hui ?  », demande Emmanuel Hocquard à de futurs artistes. « Il faut réfléchir  », leur dit-il. Où se situer, comment s’y prendre ? Le Cours de Pise nous amène à nous poser la question du format littéraire aujourd’hui. À quoi sert...

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